Me revoilà une fois de plus dans la gare, pour aller à Hokkaido. Ce week-end, j'allais de nouveau voir mon père. Je repensais à l'accident de la dernière fois. Ne pouvant m'enlever ce souvenir de la tête, je me mis à faire les cent pas sur le quai. Le train arriva. Comme d'habitude, une foule se bousculait pour y  entrer. Cette fois, je n'irais au dernier wagon ! Je me suis donc dépêchée à pénétrer dans le véhicule. Une fois à l'intérieur, je me suis mise à paniquer. Comment oublier le drame de la dernière fois ? J'allais avoir peur des trains pendant un bon bout de temps ! Je regardais autour de moi, cherchant une place libre. Il n'y en avait qu'une, une personne âgée était assise à côté. C'était soit la grand-mère, soit le dernier wagon. Je me suis donc assise à côté de la vieille dame. Elle dormait...et elle ronflait...Bon, je n'allais pas l'écouter ronfler pendant tout le trajet. Je mis donc mes écouteurs pour écouter de la musique. Le train s'arrêta. Enfin ! Je pris ma valise et me précipita en dehors du véhicule. Mon père m'attendait sur le quai. Je le rejoignais puis nous montâmes dans la voiture. Il me posa pleins de question, comme d'habitude: "Ca se passe bien avec tes copines ?" "Oui, oui Papa", "Et le collège, tu as de bonnes notes ?" "Oui, de très bonne, comme d'habitude", "et tes professeurs?" "Barbants, comme d'habitude", "Comment va ta mère ?" "Elle va bien...". Il s'arrêta soudain devant une rue marchande. "Je vais faire quelques courses,  tu m'accompagnes ?" je n'aimais pas faire les courses, je lui dis alors que je préférais l'attendre dehors. Une fois que mon père partit, je me mis à visiter le coin. Depuis le temps que je vais à Hokkaido, je n'ai jamais vu cet endroit ! Je marchais donc dans la rue, observant les passants, les marchands, le paysage...jusqu'à ce que j'aperçoive un objet brillant. Un collier avec un petit flocon au bout. Il était trop beau ! Je m'approchai de la vitrine, mais une personne se mit soudainement devant moi, m'empêchant de regarder l'objet. Elle recula soudainement, me faisant perdre l'équilibre. Je me retrouvais tout à coup au sol. Whow, tout cela était arrivé si vite, que je n'avais rien vu venir.  La personne se retourna, c'était un garçon d'environ 16-17 ans, je crois. Il s'excusa et me tendit sa main en me proposant de m'aider. J'attrapai sa main et me relevai. Quand je vis son visage, j'eu une sensation de déjà vu. Il eu un moment de silence...j'observais l'inconnu jusqu'à ce que j'eu un déclique.
"T-TU ES LE PROPRIETAIRE DU SINGE !!"
Mais oui ! Je m'en rappelle maintenant ! K-Katsura Koyen, c'est ça ! Il faisait parti des passagers du dernier wagon lors de l'accident !
"S-Salut Koyen ! Je suis Amy. On était dans le même wagon lors de l'accident ! Je ne m'attendais pas à te retrouver ici. Comment vas-tu depuis le temps ?"
J'espère au moins qu'il se rappelle de moi...

   

On dirait que Koyen a prit du temps à me reconnaitre. Mais bon, après tout, c'est normal. Etre brune avec des yeux bleus, c'est très commun. Après un moment de réflexion, il déclara:

« Mais oui ! Amy la fille du wagon ! Je me souviens ! »

Il avait l'air fièr de m'avoir reconnu. Sa réaction me fit lègerement rire, il n'avait pas changé, à ce que je vois ! Je frottais mes mains pour me réchauffer, il faisait toujours aussi froid à Hokkaido. Puis, Katsura rajouta :

« Pour répondre à ta question, je vais très bien ! »

« Ça fait plaisir de te revoir Amy ! » M'a t-il dit. Eh ben moi aussi, ca me fait plaisir ! Après l'aventure passée dans le train, un lien d'amitié c'était crée ? On dirait bien ! Il me retourna ensuite ma question. J'hochai la tête en faisant un grand sourire pour dire oui. Je sentis soudainement mon téléphone vibrer. Le sortant de ma poche, je vis un message de mon père me signalant qu'il m'attendait. Déjà ? Je répondis alors à mon père que j'allais rentrer à pieds. Cela ne le dérangait pas. La maison n'était pas loin d'ici et je connaissais le chemin. Après avoir envoyé le message, je rangeai mon portable à sa place. Je relevai la tête vers Koyen. Maintenant que j'y repense, avant de m'avoir bousculé, il observait la vitrine. Koyen serait interessé par les bijoux ?

"Ce collier avait l'air de te plaire. C'est vrai qu'il est beau !"

Pourquoi ai-je dis ça ? C'est si bête...Peut être parce que je n'avais rien à dire ?

 

Spoiler:

Katsura se mit à rire après ma réflexion. Pourquoi ? Elle était si bête que ça ? Je me sentis soudainement débile et mal à l'aise. Je baissais la tête un peu honteuse jusqu'à ce que Koyen prit la parole:
« J'avoue. Je le trouve particulièrement jolie ce collier ! »
Oh, lui aussi le trouvait joli ? Je me sens moins bête tout à coup ! J'esquissa un sourire avant de lever la tête au ciel. J'avais sentis quelque chose de froid tomber sur mon nez. Oh, c'était de la neige ! Cela faisait si longtemps que je n'en avais pas vu ! Je levais les bras en tournant sur moi même. J'aimais tellement la neige. Je me rends compte qu'Hokkaido est une ville magnifique et j'ai désormais décidé de la visiter.  Je fus soudain interrompue par une question de Katsura:
« Dit moi, Amy. » « Tu vis à Hokkaido ? »
Ah ! Pourquoi on doit toujours me poser cette question ! Je croisais mes bras tout en fixant le garçon d'un air ennuyé. Après un moment de silence, je déclarai:
"Je suis ici pour voir de la famille ! Et toi, tu habites ici ?"
Katsura avait l'air de connaitre le coin et puis, s'est la deuxième fois que l'on se voit à Hokkaido ! Je frottais mes mains pour me réchauffer puis réajusta mon écharpe. Hum...Koyen avait l'air de se promener, cela le dérangeait de perdre du temps à discuter avec moi ? Je relevai la tête et déclarai soudain:
"Je ne connais pas très bien le coin, ca te dérangerait de le visiter avec moi ? On pourra ainsi faire plus connaissance en route !"
Qu'est ce qui m'a prit de dire ça ? Non seulement il va dire non mais en plus il va vraiment finir par me prendre pour une débile.

 

Katsura répondit à ma question. Oh, lui aussi vivait à Tokyo ! Je ne l'ai jamais croisé, mais bon, c'est un peu normal, Tokyo est une très grande ville ! Je fis un grand sourire. J'étais de bonne humeur ! C'est rare, mais ça m'arrive ! Mais bon, après avoir proposé de visiter la ville, je me sentais vraiment...mal à l'aise. Je baissai la tête un peu honteuse, quand Koyen prit la parole:
« Bien sûr ! Je te préviens, je vivais ici seulement quand j'étais plus petit ! Depuis le temps, j'ai un peu oublié ! »

Bon... le «j'ai un peu oublié ! » voulait dire qu'il ne connaissait pas l'endroit et que l'on risquait de se perdre. Mais bon, on pourra toujours demander le chemin à un passant ! Le plus important, c'est qu'il ne m'a apparement pas prit pour une débile. A moins que si...Pourquoi a t-il rigolé ? Oublions tout cela. Je me retournais d'un bond en déclarant:
"Alors on découvrira l'endroit tous les deux !"
Koyen me proposa alors un chemin. Je ne le connaissait pas, mais il avait l'air beau ! Un fin sentier recouvert de fleurs de cerisier, avec, évidemment, des cerisiers qui le longeaient. Quelques bancs sur les côtés et des passants qui s'y promenaient. En tout cas, il avait l'air très joli, ce chemin ! J'hochais la tête en signe de oui en faisant de nouveau un sourire. Je me mis à marcher vers la direction indiquée par le garçon. Mettant mes mains dans les poches de ma veste, je fis un soupire qui libéra un petit nuage blanc. Brrr qu'est ce qu'il faisait froid.  Ce chère Koyen et moi prîmes donc le petit sentier. En relevant la tête, j'aperçus une petite "camionnette marchande". Il vendait des gaufres et des crêpes. Ah, tant mieux, j'avais faim ! Je me retournais vers Katsura et lui demandai:
"Je commence à avoir faim, ça te dirait une crêpe ou quelque chose d'autre ?"

 

Brrr...Il commençait vraiment à faire froid. Je réajustai de nouveau mon écharpe, tout en avançant aux côtés de Koyen. Nous ne parlions pas. Je cherchais dans mais tête une idée de conversation mais n'en trouvais pas. C'est alors que j'aperçu la camionnette. Après lui avoir proposé d'y aller, Koyen me répondit de l'attendre, et qu'il m'offrait la gaufre. C'est sympas ! Je m'appuyais contre un poteau tandis que Katsura s'éloignait vers le marchand. Aaaah, il faisait vraiment froid ! J'observais le paysage enneigé autour de moi. C'est vrai qu'il était beau. Magnifique même. Hokkaido est une très belle ville, et je devrais mieux la visiter. Je me ferais peu être des amis, comme ça ? D'ailleurs, devrais-je considérer Koyen comme un ami ou comme une connaissance ? On ne s'est vu que deux fois, mais on s'entend bien. Je regardais les passants, comme j'avais l'habitude de faire. Je mettais perdue dans mes pensées. Je fus interrompue par une voix:
« Désolé d'avoir été aussi long ! Tiens Amy, cadeau ! »
Toujours de bonne humeur, ce Koyen !  Je pris la gauffre avec un grand sourire. J'adore les gaufres ! Je sentais la bonne odeur. La gaufre était bien chaude, ce qui réchauffa un peu mes mains gelées. Koyen me me proposa de s'asseoir. Je le suivit jusqu'à un banc, où je m'assis à côté du garçon. Je commençai à déguster ma gaufre. Humm délicieuse ! Il y avait toujours aucune conversation. Hum, que dire ? Ah oui ! Je me rappelle ! L'hors de l'accident, il avait fait un tire très puissant pour ouvrir la porte du wagon ! Il nous avait aussi informé qu'il faisait partie de L'Inazuma Team, je crois. Je lançai alors:
"La gaufre est vraiment super bonne ! Merci beaucoup ! Mais, maintenant que j'y pense, tu joues au foot, non ?"
Il fallait bien que je le remercie, c'était la moindre des choses !

 

Je mangeais ma gaufre lentement, savourant chaque bouchée. Humm...dé-li-cieuse ! Je n'en avais jamais mangé d'aussi bonnes !  Je demandais alors à Koyen si il jouait au fait, pour entamer une discussion. Il me répondit alors que oui et qu'il était un membre de l'équipe du lycée Inazuma. Quelle chance ! Il doit être un sacré bon joueur !  Je regardais Katsura avec un petit air admiratif. J'admire toujours, tout le monde, qu'ils soient populaires ou non,  chaque personne est unique. J'observais le lycéen regarder le ciel. Il ajouta tout à coup:
« Je suis sûr qu'un jour... J'arriverais a faire quelque chose de géant et je marquerais l'histoire. »
Il avait l'air motivé et sur de lui ! Il a bien de la chance, moi je suis tout le contraire...Il faut avouer que je n'ai pas du tout confiance en moi pour se genre de chose. On a beau me dire que je suis doué, je persiste à croire que je suis nulle en foot. J'entame alors ma dernière bouchée de gaufre avant de soupirer faiblement. Je regardais Katsura sourire. Il souriant tout le temps. Comment faisait-il ? Était-il toujours content ? Hum...c'est impossible, c'est obligé, d'être triste...En tout cas, j'aimerais tant être tout le temps de bonne humeur...

« Et toi, tu y joues ? Ou tu as un autre rêve ? »

M'avait-il dit, le sourire aux lèvres...Oui, je joue au foot, mais ce qui en est du rêve...je ne sais pas...Je n'ai pas de but, pour l'instant. Je me rend compte maintenant que ma vie n'a pas beaucoup de sens. Appart aller au collège et faire les allés-retours entre Tokyo et Hokkaido pour voir mes parents, je ne fais rien...Je soupirai de nouveau puis me retournais vers Koyen:
"Oui, je joue au foot, j'adore ça !"

 

Spoiler:

Koyen me demanda si j'avais des Hissatsu. Hélas, non ! Pas encore en tout cas ! Je m'entraine rudement pour progresser. Peu être que j'en aurait une, un jour. J'hochai la tête sur les côtés pour dire non. Je lui retournai alors la question, je me demande moi aussi si il en a. A mon avis, il en a ! Je regardais la neige tomber de plus en plus et sentais que le temps se refroidissait. Serait-ce possible qu'une tempête de neige se produise ? Je n'espère pas mais ça peu être une possibilité, après tout, on est à Hokkaido ! Il doit y avoir des tonnes de tempêtes, et les habitants de cette ville doivent sûrement en avoir l'habitude.  Espérons qu'elle ne soit pas grosse , ou qu'il n'y en ai pas du tout ! Je devrais proposer à Katsura de se mettre à l'abri...ce serait plus prudent, en tout cas. Assise sur le banc, je me mettais en boule pour me réchauffer. C'est alors que Koyen me demanda si j'avais un rêve particulier. Hum...franchement, aucune idée. Je crois que j'ai encore le temps pour y réfléchir. J'hochai de nouveau la tête en signe de non. Le vent s'éleva tout à coup, emportant mon écharpe.

"MON ECHARPE !"

Celle-ci flottait dans les aires avant d'atterrir au sommet d'un arbre non loin du banc. Je me levai et me précipitai vers celui-ci. Une seule solution: grimper. Je pris une grande inspiration avant d'attraper une première branche. Et hop, une deuxième branche, puis une troisième. Le vent devenait de plus en plus violent et la neige tombait encore plus fort. C'était dur, de grimper dans ces conditions. Arrivant presque au sommet, Je tendai ma main pour attraper une branche, mais celle-ci était trop haute. Je me mis alors sur la pointe des pieds, ce qui fut une grave erreur. Mon pied glissa et je perdis l'équilibre. Mon corps se penchait en arrière jusqu'à tomber. H-Hum...Aie...J'ouvris lentement les yeux, j'étais au sol, dans la neige. Rien de casser on dirait, heureusement que l'arbre n'était pas haut. J'essayai de me relever mais retombai aussitôt. Je gémissait de douleur. Ma jambe me faisait mal. Je cherchais alors Koyen des yeux. Il n'est pas parti j'espère. Le vent soufflait vraiment fort; je crois que la tempête avait commencé. J'étais coincée au sol à cause de ma jambe au beau milieu d'une tempête. Alors là, j'avais vraiment peur...

 

Koyen arriva en courant vers moi. Il me demanda si j'allais bien. Je hochai légèrement la tête pour dire oui. Il m'aida à me relever. "Vite vite vite !" criait-il. La tempête avait l'air dangereuse. J'avançais avec difficulté, heureusement que Koyen m'aidait. Le vent et la neige soufflait fort. Je ne voyais plus rien, j'étais gelée. Le vent nous dirigeait en quelque sorte, tellement il était puissant. Il nous emmena à mon écharpe. Koyen me la repassa. Mais soudain, le vent le propulsa à terre. Je criai son prénom, avec peur. Il se relava, ouf, Il avait l'air d'aller bien, tant mieux. Il m'emmena à l'extérieur de la ville. Le paysage était désert. On pouvait apercevoir quelques troncs à terre et la neige était haute, elle m'arrivait presque à la taille. Je commençais à m'inquiéter sérieusement. J'entendis tout à coup un bruit. Il s'approchait de plus en plus. Ca avait l'air puissant...Une...UNE AVALANCHE ! Je m'accrochai à Koyen tout en hurlant de peur. Il était devant moi et avait donc subit la majorité des coups. ...Hm...Hum...Un...Un "igloo" ? Quand je repris connaissance, je vis...de la neige tout autour de moi et Koyen qui creusait. Ah, il était vivant et paraissait bien ! Quel soulagement ! Je m'approchai de lui avec mes quelques forces. Quand il me vit, il fit son sourire habituel avant de me rassurer. Il disait de ne pas s'inquiéter, que ça allait, et que nous allons nous en sortir. Mais j'avais du mal à le croire. Nous étions coincés sous la neige et blessés. Je lui fis un petit sourire. Un peu forcé, je l'avoue. Mais j'avais un peu perdu espoir. Je me mis en boule, croisais mes bras et baissais ma tête à l'intérieur. Il faisait chaud, dans les "Igloos"...Koyen était très gentil...Il ma sauvé. Si il ne s'était pas mis devant moi...je ne sais pas si je serais dans un aussi bon état. J'aurais sûrement eu une un côte cassée, ou pire...Je lui devais beaucoup...On s'entendait bien, en plus...se pourrait-il que Katsura soit mon ami ? A moins que non, il ne veut pas trainer avec des plus petits que soi, des collégiens...Je relevais la tête vers le Lycéen et déclara, un peu gênée:
"K-Koyen...es-tu...Mon ami ? Moi, je voudrais bien être ton amie mais...mais si c'est trop honteux pour toi de trainer avec des collégiens, je comprendrais tout à fait..."

 

Koyen est donc mon ami ? Très gentil de sa part ! C'est fous comment on peut devenir amis si vite, bon, après, c'est la deuxième fois que l'on se voit donc ce n'est pas comme si on venait de se rencontrer. C'est rare que je devienne ami si vite avec une personne mais Koyen s'est montré très sympathique depuis le début. Il s'est aussi montré très protecteur...Je crois que si il n'avait pas été aussi protecteur envers moi, Je serais très blessée. Morte, je ne crois pas mais tout est possible...Koyen me dit soudain d'attendre. Il creusait lentement et avec précaution quand soudain, on en vit la sortie. Sauvés ! Ou pas ? Le jeune garçon me dit de ne surtout pas bouger...mais pourquoi ? Passer par le trou n'avait rien de dangereux, à ce que je sache. C'est là que j'aperçus de la neige tomber du haut de l'igloo. Quoi ? Il était en train de s'effondrer ?! Il fallait vite sortir de là ! Mais en même temps, Koyen à raison. Le moindre faux pas et nous nous faisions écraser. Koyen élargissait petit à petit le trou, celui-ci devint assez grand pour que l'on y passe. J'observais Koyen faire, un petit espoir commençait à naître.

« Amy, accroche toi bien à moi, ça risque de secouer. »

M'a-t-il dit soudainement. De quoi parlait-il ? Qu'est ce qui allait secou...AAAAAAAAH ! Il m'avait prit dans ses bras et c'était élancé dans le vide. Nous avons atterris sur la neige mais par malheur nous étions tombés sur une large pente. Impossible de s'arrêter, nous roulions comme des fous dans la neige ! Koyen me tenait toujours, mais je ne faisais pas attention à cela. Il fallait dire que nos rouler boulets étaient plutôt drôles ! J'espérais seulement qu'on ne se prendrait pas un arbre, ce serait embêtant...La chute dura un petit moment puis elle s'arrêta nette. En relevant la tête, je voyais la tête de Koyen pleine de neige et ses cheveux décoiffés. Il avait une tête plutôt marrante. Je ris en le voyant dans cette état, ce qui me fit un peu oublier dans quelle situation nous étions. On était sauvés non ? Je crois bien...il ne manquait plus qu'à retrouver son chemin, la ville d'Hokkaido ne devait pas être bien loin. Après ça, nous nous relevâmes, tout ébouriffés. Koyen me demanda si j'allais bien. Oui, je crois bien, ma jambe me fait beaucoup moins mal, même après cette chute. Ca devait être une petite entorse mais toute petite alors, parce que même les petites font mal ! "Oui, oui, ça peut aller et toi ?" lui avais-je dit. Il me demanda ensuite si j'avais mon téléphone. Oui, je crois bien, il est toujours dans une des poches de mon blouson...Je passais mes mains vivement dans mes poches, rien. Mais...Mais où était-il ? Je l'ai sûrement perdu pendant l'avalanche...ou pendant la chute...Mais impossible de le retrouver dans ce gros tas de neige. Qu'est ce que j'allais faire sans mon portable ?! Je recommençait à paniquer, Rhàlàlà, vraiment pas de chance !

"N-Non je...Je crois que je l'ai perdu..."

Après ça, je me retournai vers une forêt pas très rassurante...Sombre et déserte. On était pas sortis de l'auberge. Koyen me demanda si je la connaissait. Déjà que je ne connaissais pas une grande partie d'Hokkaido, je ne risquais pas de connaitre cette forêt abandonnée ! En même temps, je crois que rares sont les personnes qui connaissent cet endroit. Qui va s'aventurer dans cette jungle ? Peut être quelques chausseurs...Quoi qu'il en coûte, cette forêt de me rassurais pas du tout ! J'hochai la tête négativement

"Non, je ne la connais pas...On...On fait quoi alors ?"

 

Il fallait donc passer par la forêt. La chance n'était absolument pas de mon côté aujourd'hui, enfin, elle n'est jamais de mon côté. Je me laisse tomber en arrière et laisse échapper un grand soupire. Cette forêt ne me disait rien de bon. Je sentais que l'on allait se perdre ou bien faire de mauvaise rencontres. Quand je dis mauvaises rencontre, je parlais des tas d'animaux sauvages qui doivent rôder dans cette jungle remplie de sapins. De gros et grands sapins qui ne me rassuraient pas. Mais bon, Koyen savait ce qu'il disait, j'avais confiance en lui et je comptais sur lui ! Je remarquais alors que Koyen avait commencé à marcher. Je me relevais vivement pour ensuite le rejoindre. Nous voilà dans la forêt. C'était calme, si calme que je pouvais entendre la respiration du jeune garçon. A droite, à gauche, je ne faisais que tourner ma tête dans tous les sens avec inquiétude. Comment se retrouver dans cet endroit ? Les arbres étaient tous les mêmes, il n'y avait pas de sentier et c'était désert. Il se pouvait que l'on tournait en rond mais comment s'en apercevoir ? J'entendis alors des craquements, ce qui me fit bondir. Ah, ce n'était que le bruits de nos pas qui marchaient sur des branches. Puis des "Plic Ploc", qu'était-ce ce bruit ? Je regardais autour de moi en me réfugiant derrière Koyen jusqu'à voir de l'eau provenant des arbres qui tombait. Sûrement un peu de neige qui fondait car il faisait plus chaud dans cette forêt. Ca devait être les sapins qui l'a réchauffait. La neige qui tombait des branches faisait un drôle de bruit, on entendait aussi des grésillements d'insectes, tous ces bruits m'inquiétaient. Cette forêt n'était pas si calme que ça en fin de compte...Tout en regardant toujours autour de moi, j'attrapais le bras de Koyen et je serrais contre moi.
"J'ai-J'ai peur..."

C'était plus fort que moi, cet endroit m'effrayait trop. Je n'avais qu'une envie: sortir d'ici et rentrer chez moi. Hokkaido était une belle ville mais elle faisait tout de même peur...

Spoiler:

Koyen tenta de ma rassurer, mais cela n'avait pas vraiment marché, j'étais encore effrayée. Effrayée par cette forêt, par les accidents qui c'étaient produits aujourd'hui et par l'idée de ne pas avoir mes parents à mes côtés. Rester collée à bras de Koyen me rassurait tout de même, j'avais la vague impression que mon père se tenait proche de moi ou bien...un grand-frère. Je n'en avais jamais eu, je ne savais donc pas quel effet ça donnait, d'avoir un grand-frère...Nous arrivâmes alors devant une colline. Après l'avoir traversé, nous marchâmes un moment, droit devant nous jusqu'à voir quelques bâtiments, puis quelques personnes, pour enfin retrouver notre route. La route que nous avions emprunté pour sortir de la ville lors de la tempête, ça voulait dire que nous étions retournés sur nos pas. Tiens, d'ailleurs, la tempête s'était calmée, il neigeait presque plus. Je lâchai enfin le bras de Koyen en faisant un bond:

"Youpiii ! Enfin à Hokkaido !"

C'était la que Koyen me dis qu'il fallait que je rentre chez moi car mes parents devaient s'inquiéter. C'est vrai. Surtout que je n'avais plus mon portable, mon père avais du essayer de me contacter un milliard de fois. C'était bien dommage, j'aurais voulu rester un peu plus longtemps avec Katsura mais ces parents aussi devaient s'inquiéter. Alors il était temps de se dire au revoir. J'espérais que l'on allait se revoir bientôt ! J'esquissais un sourire triste puis, en relevant la tête vers le jeune adolescent, je m'étais dit que notre rencontre était finalement une chance. Je souris donc en le voyant.

"Merci beaucoup, Koyen."

Phrase simple et directe, mais j'y avait mis beaucoup de volonté et de sincérité. Sans lui, qui sait dans quel état je serais maintenant ? Je serais peut-être encore coincée dans la neige. Je me retournai donc vers le chemin de ma maison, inspirai un grand coup -pour dire, genre, "Je suis vivante !"- et m'étais mise à courir dans cette direction.

"J'espère qu'on se recroisera !"

Lui avais-je crié en lui faisant un signe de la main. Je m'éloignais de plus en plus du jeune garçon, jusqu'à ne plus voir sa silhouette. Je ne tardai pas à rentrer à la maison, j'ouvris la porte de chez moi et vis mon père, le téléphone à la main, désespéré.
"Papa..."  avais-je chuchoté. Il se retourna d'un coup vif et cria mon prénom en me prenant dans ses bras. Il avait du beaucoup s'inquiéter ! "Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Pourquoi tu ne me répondais pas ? J'étais inquiet, tu sais !" me disait-il en me serrant dans ses bras. Je m'excusai tout d'abord au près de lui, puis, après s'être assis autour de la table, je m'étais mise à lui expliquer tout ce qu'il m'était arrivé aujourd'hui.

Spoiler: