"Alors tu te prend pour un dur?"
"Mais t'es rien du tout gars! Putain t'es pathétique!"
"Regardez moi ça, c'est juste une fiotte!"
Ils arrêtaient pas de parler tous en même temps. J'avais mal au crane. Les oreilles sifflantes. La vison floue.

Mais bordel Kaku' ressaisie toi! T'étais entrain de te faire piétiner, au sens littéral du terme, par une bande de connard avec un QI de moule au beurre, taillés comme des baronnets de Magnum.
Bon sang Kaku... Kaku...

"Merde..."
Ouai, c'était bien le mot.
Ils m'étaient tombés dessus à l'arrière du bâtiment sans prévenir, alors que je voulais juste me reposer pénard pendant ma pause déjeuné.
Deux m'avaient sautés dessus par surprise, et tentés de me maitriser. Peine perdue, j'ai facilement réussie à les faire basculer sur le coté pour me relever.
Enfin, c'était sans comptés sur leurs petits copains. Armés d'une barre en métal, l'un d'entre eux m'a violemment frapper le crane, me faisant tomber à terre sans pouvoir rien faire. J'avais bien essayer de me relever, de me défendre, mais chaque fois, un seul de leur coup de pied avait suffit à me refaire regagner le sol. Au fur et à mesure, ils s'y sont tous mis et n'ont même pas pris la peine de regarder si j'étais encore consciente, si j'essayais encore de me relever, si j'en avais encore la force.

Quand j'ai repris mes esprits, ils étaient entrain de me transporter vers le placard à ballais prés de l’abri du concierge. J'ai même pas eu le temps de protester, qu'ils m'avaient déjà balancés dedans, au milieu des ballais et des serpillières, avant de refermer la porte en gueulant un;
"c'est là qu'est ta place pauv' naze!"

J'étais KO, et endolorie sur plusieurs partie de mon corps. Je sentais la douleur, mais c'était comme si elle était loin, que ça n'était pas la mienne.
Alors, tout ce que j'ai réussie à faire, fut de me trainer dans un des coin du placard, de m'appuyer au mur, et d’espérer reprendre des forces, ou que quelqu'un me trouve. Enfin, c'était peu probable, après tout, qui s'aventurait par ici, à par le concierge bien sur, ou les élèves en quête d'un endroit où planquer leur victimes?
J'avais certes connue pire, mais ça faisait quand même mal...

Je me rendis compte que je m'étais endormie, seulement une demi heure plus tard, lorsqu'un bruit dans le couloir me tira de mon sommeil forcé. Ayant plus ou moins pleinement retrouvé conscience, je me redressa comme je pu dans le minuscule espace clos, et me mit à tambouriner la porte;
"Y a quelqu'un? Ho! J'suis là! Venez m'ouvrir putain! Ho!HOO!"

Je continue comme ça une bonne vingtaine de minutes, avant de comprendre que c'était futile. Je m'assit donc, sur le sol plein de saletés, et attendit, dos à la porte.

Au bout d'une autre demie heure, j'en eu assez, et frappa violemment du point la porte une première fois, plus par rage que par réel appel à l'aide.
Je continua une deuxième, puis une troisième fois, à rythme régulier.
Au bout de la sixième fois, j’entendis un léger déclic, et n'eut pas le temps de me relever, que la porte s'ouvrit, me faisant basculer en arrière étant donné qu'elle était jusqu'à maintenant mon appuie.
Tombant sur le dos, j’ouvris de grands yeux, en découvrant mon sauveur; un gringalet à lunette à l'air naïf. C'était bien ma veine... Enfin bon, on va dire que j'étais quand même heureuse d'être sortie.
Je le regarda du col quelques minutes, avant de me redresser sur les coudes, et de lui accorder un sourire on ne peu plus tordue, et gêné;
"hum... Mer...Enfin... Ça fait une heure que je suis...Ho et puis merde, merci beaucoup!"

Je tenta de me relever, et vit le monde me faire un énorme doigt.
Je retomba violemment sur le sol, me tenant le crane; putain les enculés! Si jamais j'ai une commotion cérébrale ils vont en entendre parler!
Je regarda du coin de l’œil mon "sauveur";
"t'es encore là toi? Tu t'es pas encore enfuie?"

Ouais tu te faisais chier. Tu n'avais absolument rien à faire, tu n'avais pas entraînement avec le club et tu n'étais pas particulièrement proche de tes camarades, du coup pour faire passer le temps durant la pause déjeuner tu décidas d'aller fureter du côté du lycée Inazuma. A même pas deux rue du collège Raimon, vous partagiez le même internat et il te suffit de prétendre avoir oublier un cahier pour tes cours de l'après-midi pour que le surveillant te laisse quitter le collège en direction de l'internat. Tu étais déjà venu au lycée une ou deux fois, après les cours pour faire des recherches dans leur bibliothèque pour des devoirs, c'était le seul moment où des collégiens pouvaient venir dans l'enceinte du lycée. Tu étais un peu nerveux, tu avais beau être grand et tes lunettes avaient beau te vieillir tu avais peur que quelqu'un ne comprennes que tu n'étais qu'un première année du collège Raimon. Ton 'uniforme ne pouvait pas te trahir, le bas d'uniforme des deux établissement était le même et la chemise blanche était la même, car il n'y avait pas d'insigne dessus, il faisait chaud et tu n'avais donc pas pris ta veste.

Tu préféras néanmoins ne pas tenter le diable et aller te réfugier du côté du placard du concierge, peu de gens passaient par ici, au collège comme au lycée, mais tu espérais croiser quelqu'un que tu connaissais de l'internat pour discuter un peu avec lui. Mais tu ne croisas personne et quand tu passas devant le placard à balais un coup frapper super fort de l'intérieur te fit faire un bon de deux mètres du le côté. Ce truc venais de te faire la peur de ta vie ! Y'avait quoi enfermé dedans ? Un monstre ! Un chien énorme et affamé près à sauter sur le premier qui ouvrirait la porte pensant avoir à faire avec un élève malchanceux qu'il faut aider à sortir ?
Nan oublie ça Aki' c'est stupide et immature... Et légèrement parano aussi. Pour alors maintenant la mauviette tu prend ton courage à deux mains et tu ouvres cette foutue porte.
Aller, tu prends le verrou, tu le défait... Bien maintenant tu attrape la poignée et la tourne, oui comme ça ! Maintenant tu tires la porte vers toi... Excellent... ... Okay et maintenant tu te penches en avant et tu regardes comme un débile le mec qui viens de tomber par terre sur le dos juste sous tes yeux okay ?

Bon ça va le gars à l'air normal... Enfin à première vue, il tente de se redresser et ce re-casse la figure devant toi, qui n'as toujours pas bouger. En fait ce mec c'est fait tabasser avant de ce faire enfermé dans le placard à balais, pauv' type. Ca ce voit aux marques sur son visage et àsa difficulté pour se redresser. Pauvre mec. C'est vrai qu'il a un peu une tête de voyou mais quand même. C'est sûr qu'avec ses cheveux teints et ses bleus il n'inspire pas trop confiance, mais toi t'es un mec bien (enfin tu crois) et même si t'es qu'un sale froussard, tu vas l'aider... Mais pas l'amener à l'infirmerie ça foutrait en l'air ta couverture, la fichue bonne femme qui sert d'infirmière saura très bien reconnaître que tu es du collège. Damn.

Tu tends une main au pauvre gars toujours allongé pa terre et lui fit un grand sourire, que tu souhaitas rassurant. Bah quoi c'est vraiment tu ne voulais que l'aider ce pauvre mec, pas faire d'autre chose.

"Besoin d'aide ? Au fait... Je suis Akihito, enchanté !"

"Besoin d'aide ? Au fait... Je suis Akihito, enchanté !"
Non non, là je vais très bien, ça se voit pas assez?

"Enchanté gamin... Moi c'est Kakure, Kakure Fukushi, et ouai ça serait sympa de ta part si tu pouvais m'aider à me relever..."
je lui tendis donc la main pour qu'il m'aide, ce gringalet avait vraiment la tête du mec à ce faire frapper dans un coin. Je me demandais alors si ça lui était déjà arrivé. Et je me retint de lui poser la question...

je soupira, et le dévisageant du regard, j’essayai du lui paraitre sympathique, jusqu'à ce que la porte du placard se referme et me cogne la tête dans le même mouvement, et que je me mette à l'insulter (la porte hein!).
Je me mis à soupirer; bon d'accord, pour le coté sympathique c'était rappé! Je devais admettre que vu ma gueule c'était pas gagné d'avance mais là... Je me remis à soupirer, et tenta de me lever tout seul. J'avais mal partout, ma tête tournée, j'avais le visage boursouflé à plusieurs endroits, des plaines un peu partout, de même pour les bleus, mes jambes tremblés, et une bosse magnifique digne du meilleur des cartoon gonflée sur mon crane. Bon sang, quelle journée de merde!

Mes profs devaient à peine avoir remarqué mon absence, même si habituellement j'étais assidue en cours. Ils me connaissaient seulement comme étant la "racaille peu fréquentable", ou bien le "poseur de problème", "le cas désespéré".
J'avais envie de les cogner eux-aussi, mais je me retenais, parce que MOI j'étais civilisé!
M'en foutais! Dans quelques années quand je ferrais du foot professionnel, ils viendraient me supplier de pouvoir nettoyer ma fausse septique, et imaginer cette image d'eux rampant dans la bout pour pouvoir ratisser mes égouts suffisait à me rendre le sourire...

Enfin, pour le moment j'étais au lycée Inazuma, précédemment enfermé dans un placard à ballais, et passé à tabac moins de deux heures auparavant...Youppiieee! (?)

Enfin bon, toussa pour dire que certains allaient manger de la soupe le restant de l'année, si jamais j'arrivais jusqu'à la pharmacie... Enfin si j'y arrivais!
Non, je ne voulais pas aller à l'infirmerie! Non seulement elle péterait surement un plomb en voyant mon état, et j'avais pas besoin de ça! Mais en plus depuis l'incident avec le vioc' je ne l'avais pas revue, et j'avais pas tellement envie de la revoir en fait...