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Les écrits de Fumi'

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Sakanoe FumikaSakanoe FumikaAucune équipe
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MessageSujet: Les écrits de Fumi' Les écrits de Fumi' EmptySam 21 Déc - 14:41


J'ai décidé de vous montrer mes œuvres, critiques sont les bienvenues, autres commentaires aussi, du moment qu'ils ne comportent pas trop d'insultes. Évitez aussi de SPAMer. Merci, et bonne lecture!



Mot d'auteur:

“ Souris, et tout va bien se passer ”


J’étais, comme la plupart de mon temps, à l’école. C’était avant les cours, tout le monde de mon lycée me regardait bizarrement. J’entendais leurs chuchotements, les insultes, tout ce qu’ils disaient à mon sujet.

« Il paraît qu’elle n’a pas de maison !
- Ses parents l’ont abandonnée…
- Cette idiote triche, j’vous jure ! La dernière fois, elle regardait ma feuille.
- Sale p**e ! Elle change de petit-ami chaque semaine, elle a déjà dormi avec une dizaine ! »


Tout ça, je l’avais entendu, mais je ne pleure pas, je les regardais juste avec un regard heureux et un léger sourire. C’était devenu normal, après tout ce temps. Elle allait bientôt sonner, je le savais, tout le monde se tairait à l’arrivée des professeurs. Ça devenait une monotonie, chaque jour ils disaient la même chose, et ça ne me touchait plus. Mon cœur avait refroidi, voulant se protéger de la tristesse, de la douleur, alors, je souriais.

« Kyaaa ! Vous voyez ? Ça doit être le nouveau ! »

Quoi ? De qui ils commençaient à parler, tout d’un coup ? Je retournai la tête lentement, pour voir la nouvelle personne arriver. Un garçon aux cheveux blancs courts, avec une mèche couvrante son œil droit. Son œil gauche était jaune, si beau, si hypnotisant. Il se dirigea droit vers le mur auquel j’étais collée depuis le commencement de la pause. Il semblerait bien qu’il ait tout entendu des conversations à mon sujet.

« Sora-sama ! Vous voulez mon goûter ?
- Sora-sama ! Comment vous sentez-vous ? »


Que des idiotes dans ce monde. Elles lui parlent, comme si elles le connaissaient depuis toutes petites, sauf qu'elles l’appelent par ‘’ –sama ‘’. Le garçon leur souriait, parfois répondait, tout en se dirigeant vers ‘’ mon ‘’ mur.

« Salut ! »

Me salua-t-il, il ne souriait plus et moi, au contraire, si.

« Salut ?
- Hé, vous voyez ? Il parle avec la traitre !
- Pourquoi elle lui sourit ? Sa nouvelle proie ?
- Et lui, il ne sourit pas, vous croyez que c’est son ex ? »


Des tonnes et des tonnes de commentaires bizarres qui ne me touchaient toujours pas, cette fois adressés plutôt au nouveau.

« Tu les entends ?
- Oui, et alors ?
- Ça ne te fait pas du mal… ?
- Non, pourquoi ? »


Il était bizarre, ce type.

« Comment tu fais pour rester souriante, même après les avoir entendus ?
- C’est devenu normal, je sais résister. Je suis un peu différente de tous les autres, ça ne me touche pas…
- Je vois.
- Et à toi, ça te fait de la peine ?
- Oui, un peu.
- Essaye de sourire, un peu, ça te fera moins souffrir.
- Sourire ? »


Il me regardait comme si j’étais d’une autre planète. J’hochais de la tête et ce fut à cet instant que la sonnerie nous indiqua la fin de la liberté – les cours commençaient. En classe, je m’assis à ma place habituelle de cours de japonais, par lequel on débutait le mardi, c’est-à-dire le troisième banc près de la fenêtre. On était déjà tous assis, la plupart en train de papoter. Le prof’ ne tarda pas à arriver, nous nous levâmes tous, le saluâmes et nous assîmes de nouveau.

Je ne pouvais pas dire que le cours m’intéressait vraiment, mais j’avais sorti mon cahier et mon stylo, qui tomba au moment où j’entendis la voix de tout à l’heure se présenter… Il allait être dans ma classe ? Il n’allait pas me laisser alors, la torture ! C’était mieux avant, je m’en fichais, de tout ce que les autres disaient. Pourquoi fallait-il qu’il arrive ?

« Bonjour, je m’appelle Jôtarô Sora, je viens de déménager et j’espère qu’on s’entendra bien. »

Il parlait haut et avait une voix vraiment gentille. Il regardait toute la classe, mais cherchait visiblement quelqu’un. Il tourna légèrement sa tête vers les fenêtres et sourit voyant celui, ou celle, qu’il cherchait.

« Tu peux t’asseoir, jeune homme.
- Où puis-je trouver ma place ?
- Il y a un banc à côté de Mademoiselle Nagaya, un autre devant et derrière la même demoiselle. Et aussi un entre Mademoiselle Kaori et Mademoiselle Kanna. »


Je haïs ce prof. J’en avais marre d’entendre mon nom de famille, mais je devais vivre avec. Ce qui m’énervait, c’est qu’il me désignait avec mon nom de famille. Alors que ‘’ Kanna ‘’ et ‘’ Kaori ‘’ sont les prénoms de ces deux filles, celles qui avaient commencé toutes les rumeurs. Elles sont très importantes aux yeux de tous les professeurs, car leurs familles sont plutôt riches.

Kaori, qui est la sale peste numéro 1, c’est celle aux cheveux châtains, ou caca, comme j’aimais bien le dire. ‘’ Caca ‘’, c’était la meilleure désignation de la couleur de ses poils. Elle a les yeux verts comme la peau d’une grenouille et sa peau est très pâle. Son père et son frère sont très importants aux yeux de tout notre pays, ils sont les descendeurs des fondateurs de la plus grande entreprise commerciale du Japon.

Kanna, la sale peste numéro 2, a des cheveux noirs et des yeux bleus. Elle n’est ni pâle, ni bronzée et paraît gentille. Je me souviens que je souhaitais devenir son amie quand j’étais entrée au lycée, l’année dernière… Tout avait changé, depuis le temps…

Elles sont, toutes les deux, les AA+, Numbers One, ou ce que vous voulez, sur les listes des garçons. Ce n’est pas comme si ce n’était pas normal, non. Regardant par les yeux d’un mec, elles sont idéales : grosse poitrine, minces, souriantes, soignées, intelligentes et en plus très riches. Qu’est-ce qu’on pourrait vouloir de plus ?

« Il se dirige vers le banc de Fumika !
- Non, ce n’est pas vrai…
- Il va vite fuir !
- Il va vivre comme en enfers, il ne la connaît pas…
- Visiblement.
- Vous croyez qu’elle va le harceler ?
- Dès son premier jour ?
- Ben, on peut supposer tout et n’importe quoi, quand il s’agit d’elle…
- Chut ! »


C’était Kanna qui les avait arrêtés. Ça alors ?

« Enchanté, Nagaya Fumika, moi c’est Jôtarô Sora. »

Il avait souri… Mais comment il connaissait mon prénom ?! Après sa phrase à laquelle je n’eus pas le temps de répondre, il s’assit devant moi. Il prit son cahier et un plumier. Voyant que les autres me regardaient comme s’ils voulaient me tuer, je détournai mon regard, fixant le professeur. J’essayais de me concentrer sur mon cours.

Le temps de repas. Je sortis mon bentô de mon sac et je partis vers le toit. Je slalomais dans les couloirs, montais les escaliers, slalomais de nouveau. J’ouvris une porte avec la clé que j’avais trouvée dans ma poche. Cette clé, je l’avais volée à un professeur dans la salle des profs, quand il dormait, le jour de la rentrée. De l’autre côté de la porte se trouvait une chambre abandonnée. Je souriais et passais à côté de la table, pour me trouver alors près d’une autre porte, sur laquelle il était écrit de ne pas l’ouvrir. Évidemment, je l’ouvris et montai les escaliers. Je faisais attention à ne pas tomber à cause des chaînes et des bandes qui frayaient le passage. Enfin arrivée sur le deuxième toit dont j’étais la seule à connaître le chemin, il ne me restait plus qu’à manger et à me sentir enfin libre. J’allai vers les barrières, laissant mon bentô à l'entrée. Je me collai aux barrières, regardant le paysage qui se dessinait devant et au-dessous de moi. Je souriais tristement, des larmes commençaient à se former sous mes yeux. Je commençais à pleurer, c’était ici que je pouvais le faire et nulle part ailleurs.

Soudainement, la porte s’ouvrit. Je tournai ma tête pas réflexe. J’aperçus un visage inquiet, des cheveux blancs maltraités par le vent.

« Jo… Jôtarô ?! Qu’est-ce que tu fais ici ?!
- Je t’ai suivie. »


Avait-il répondu, si facilement. J’essayai d’essuyer mes larmes et de faire quelque chose pour qu’il ne découvre pas que j’avais pleuré.

« C’est trop tard maintenant, j’ai vu.
- Q-Quoi ? »


Il était de plus en plus près à chaque phrase.

« C’est bon, ne te retiens pas. »

Dit-il, en me serrant contre lui.

« Qu’est-ce que tu fais ?!
- Je me doutais que tu ne te rappelais pas de moi.
- Quoi ?
- Jôtarô Sora, ça ne te dit rien ?
- N-Non.
- Et Yamada Sora, alors ?
- Yamada ?! C'est toi, Sora ?!
- Oui, d’après ce que je sais.
- Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je viens te retrouver, petite idiote. »


Je n’arrivais pas à y croire. Était-ce vraiment lui ? Ce Sora que je connaissais, il y a quelques années ? Je voulais me retenir, mais je sentis que je pleurais quand même. Était-ce le Sora qui était mon meilleur ami ? Celui qui m’avait appris à me faire des amis, à être gentille et résistante ? Il avait… changé.

[Flashback] ‘’ Je vais tout lui dire, aujourd’hui, je vais lui avouer ce que je ressens pour lui ! Il arrêtera peut-être de me considérer comme une sœur, si tout marche bien… ‘’

Je m’avançais vers le banc du parc, où j’avais aperçu Sora. Il y était assis et rigolait avec quelqu’un. Avec qui ? J’étais curieuse. Je m’approchais encore plus sans me faire remarquer. J’avais vu une fille aux cheveux noirs qui approchait son visage de celui de Yamada. J’avais poussé un cri de surprise, voyant qu’ils s'embrassaient, j’avais commencé à courir : je viens de connaître le sentiment que ressente la moitié des personnages des mangas shôjo. J’avais entendu les deux m’appeler en même temps, mais je ne m’arrêtais pas.

Je reconnaissais cette fille, c’était Kanna, ma meilleure amie… Elle m’avait menti, en disant qu’elle avait rompu avec son petit-ami ? Ou… son nouveau petit ami était Sora ?

Tremblant, je m’asseyais sur le canapé du salon de ma maison, attendant le dîner. Ce jour-là, je demandais aux parents de déménager, ce qu’ils avaient accepté, vu les offres du travail à la capitale.

Le jour qui suivait, mon ancienne classe devait entendre, que j’avais changé d'école… [Fin Flashback]


« Pourquoi tu as déménagé, ce jour-là ?
- Tu avais embrassé Kanna, non ?
- Ce n’était pas ce que tu crois…
- C’était quoi alors ?! Tu sais que tu peux me dire la vérité. Kanna et toi, vous étiez mes meilleurs amis… Attends, Kanna ?! »


Kanna de l’époque avait des longs cheveux noirs, elle était souriante, avec des beaux yeux bleus. Elle venait d’une famille assez riche. Quand j’étais entrée au lycée et qu’on s’était présentés, une nouvelle dans la ville s’appelait Kanna. Elle avait des longs cheveux noirs, était souriante, avec des beaux yeux bleus et venait d’une famille avec une situation financière très bonne, beaucoup plus au-dessus de la moyenne. Elle avait dit, qu’elle avait déménagé à Tokyo pour retrouver quelqu’un… J’avais l’impression qu’elle me regardait.

« Kanna a déménagé pour l’entrée au lycée… ?
- Oui.
- Elle habite ici ?
- Tu le sais très bien.
- Kanna de ma classe… Est Kanna de notre école primaire ? »


Il hocha la tête.

« Elle a rompu avec son petit-ami et m’a demandé de l’aider à fuir ce gars. Il venait près de nous, alors on s’est embrassés… Quand elle a appris que tu as déménagé, elle était en colère contre elle-même, elle s’est promis de te retrouver. Elle demandait à toute la ville si tu as laissé un contact car tu ne répondais pas aux appels…
- J’ai changé mon numéro.
- Elle s’est changée en détective et vivait comme ça pendant toutes les années du collège, tu le sais ? Enfin, juste avant la fin des vacances, elle m’a dit qu’elle déménageait, car elle sait enfin où tu te trouves.
- Et toi, que fais-tu ici, alors ?
- Je m’étais promis la même chose et en plus, Kanna m’a annoncé que tu avais des petits problèmes.
- Si tu ne sors pas avec Kanna… »


Je ne terminais ma phrase, je n’avais pas envie de dire plus. Il comprenait, c’est sûr.

Vu que le garçon était un peu plus grand, elle monta sur les pointes de ses pieds et approcha son visage de celui du garçon. Les larmes coulaient toujours sur ses joues, ce qui donnait le prétexte pour le garçon de mettre ses doigts sur le visage de la fille. Le vent caressait leurs cheveux, les lèvres se touchaient à présent…

‘’ Souris, et tout va bien se passer, c’est ça, Fumi’ ? Toujours aussi forte. À présent, je dois parler avec Kaori, pour qu’elle finisse ta torture. Tu nous as déjà assez montré ta force, merci. Merci pour tout… ‘’

Une fille aux cheveux noirs se tenait derrière la porte du toit. Elle souriait, contente de les retrouver, tous les deux. Elle ferma la porte sans faire du bruit et courut dans les escaliers, pour ne pas arriver en retard au cours…



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MessageSujet: Re: Les écrits de Fumi' Les écrits de Fumi' EmptyVen 3 Jan - 20:41

Spoiler:

Je suis toujours là. Pourtant, je ne ressent rien. Juste le froid de la neige autour de moi. Je veux lever ma main, mais je n'y arrive pas. Suis-je gelée? Je peux seulement le supposer, car je ne suis pas assez forte pour ouvrir mes yeux. Je le savais depuis le début...Je savais que je ne réussirai pas. Toute ma vie se défile devant mes yeux, comme un film...Un film vraiment triste.

    - Papa, Maman, j'ai reçu la meilleure note de toute ma classe!
    - C'est très bien, continue comme ça!
    - Bravo! Tu es vraiment intelligente, ma fille!
    - Oui! La maîtresse m'a félicité aussi!
    - Je vais préparer ton plat préféré, ma chérie!
    - Il faut aussi que je t'achète un nouveau livre, si tu le veux.
    - Oui, Papa, je veux!


Une jeune fille aux cheveux longs souriait, assise sur les genoux de son père qui la caressait tendrement. Elle avait 8 ans, et était la meilleure de sa classe.



Je ne suis pas si intelligente que tu le croyais, hein, Maman? Je ne suis pas digne de tes caresses et des nouveaux livres, Papa, tu l'as réalisé? Désolé de vous décevoir...


    - C'est vrai, tu as vraiment eu 100%, aujourd'hui?
    - Waaa, je t'envie, donne-moi des cours!
    - Tu rigoles? Je ne suis pas si intelligente que ça, je ne t'aurai servi à rien!


Elle était sur le toit de l'école, en train de manges son bentô avec des amies. C'était à l'âge de 14 ans.

    - Arrête, tu es la plus intelligente de l'école, alors...
    - Chuuuut! Je ne veux pas y croire!
    - Eeeeh? Pourquoi?
    - Mais ne rigolez pas!
    - Okey, on t'écoute!
    - J'ai une drôle d'impression, que cette intelligence ne servira à rien dans un moment critique...
    - Pff..Hahahahah!
    - Mais je vous ai dit de ne pas rigoler!
    - Tu es intelligente et en plus, tu connais l'avenir? Encore mieux!
    - Mais noooon! Ha..Hahahah!


Je vous l'ai dit...Je vous ai dit que ça ne servira à rien dans une situation...comme celle-ci...Pourquoi ai-je rigolé après? Vous m'auriez cru sinon, pas vrai? On pouvait tous survivre...Si je n'aurai pas rit...Désolé...

    - Alors? Tu as réussi l'examen d'entrée?
    - Oui! Et vous deux?
    - Nous aussi! Pas à 100%...
    - Mais on va être encore ensemble pendant les trois années qui suivent! Vous n'êtes pas contentes?
    - Si, bien sûr! Mais...
    - Toujours cette impression? Laisse tomber, si tu oublie, tout va s'arranger, je te juuure!
    - Si tu le dis...


Elles rentraient de l'école. Tout allait bien, elles ont réussi leur examen d'entrée au lycée le plus réputé dans la région.


Et si tu avais raison...? Si j'oubliais toute cette histoire...Si...Si seulement je l'aurais fait à cet instant...Si seulement! Je ne sens pas les larmes qui coulent sur mes joues...J'ai trop froid pour les sentir...Mon existence...Arrive-t-elle à la fin? Enfin, je mourrais? Moi, qui a causé tous ces problèmes? Pourquoi si tard? Pourquoi que maintenant? Pourquoi quand vous êtes déjà tous morts? Tous ceux que je voulais protéger...

    - Tu en a fais beaucoup, des courses!
    - Je sais, mais il fallait que je fais le dîner, ma mère rentre tard et mon père est sûrement chez son ami, quand il va revenir, je veux lui donner un repas bien chaud.
    - Tu sais déjà cuisiner, toi? En plus d'avoir des bonnes notes depuis toute petite...
    - Arrête, tu me gênes, là...Et puis...
    - Et puis...?
    - Non, rien!
    - Je t'avais dit d'oublier...
    - D'oublier quoi?


La fille voulait montrer qu'elle a oublié toute l'histoire. Elle tenait aux mains des sacs en plastique, son amie aussi. Elles allaient en direction de la maison de la plus intelligente. Quand elles y sont entrées, elles sont parties dans la cuisine.

    - Apprends-moi à cuisiner, s'il te plaîîîît!
    - Bon, si tu veux...


Elles ont passées toute la soirée à préparer un repas occasionnel. À 20 heures, quelqu'un à toqué à la porte.

    - Je vais ouvrir, je suis sûre que mon père a de nouveau oublié ses clés!
    - OK! Je mets tous ça sur la table?
    - Oui, et goûte un peu la soupe, je ne sais pas s'il y a assez de sel!
    - Je le fais tout de suite!
    - Salut Papa, tu rentres très...B-Bonjour, Monsieur le Policier...?
    - Mh. Bonsoir. Elle est déjà rentrée, votre mère?
    - N-Non, pourquoi?
    - Je viens vous annoncer une triste nouvelle. Je peux entrer? Il faut que je le dis que quand l'adulte sera là.
    - Ou-Oui, asseyez-vous, je vous en prie. Mon père ne devrait pas tarder à arriver...
    - Justement, c'est à propos de lui.
    - Q-Q...Quoi?
    - Il se passe quoi?


L'amie arriva de la cuisine, en regardant le policier. Quelques minutes plus tard, une jeune femme tourna la clé de la porte, et entra dans la maison.

    - Mh! Ça sent bon, dis! Qu'est-ce que tu as préparé, aujourd'hui?
    - Bonjour, Maman. Il y a...
    - Bonjour Madame, nous devons discuter.
    - Qu'est-ce que vous faites là, Monsieur?
    - Je viens de le dire, nous devons discuter...
    - Il est où, ton père, ma fille?
    - Je ne...Je ne sais pas.
    - Madame, je viens vous annoncer la mort de votre mari.


Son père est mort, tué par un tueur en série, pendant qu'il est allé acheter une récompense à sa fille. Il paraît qu'il a été retrouvé derrière une librairie, dans un lac de sang, avec un livre sur sa poitrine. Ce livre était l'un de plus cher du magasin, très bien jugé, un de meilleurs livres sortis cette année.


Désolé pour la douleur que je t'ai causé, Papa. Si j'aurais su que tu me donnerais encore une récompense, je t'aurai interdit d'aller l'acheter...Tu savais pourtant que le quartier commercial était dangereux, ces derniers temps...Pourquoi tu t'es sacrifié pour moi? Le meilleur cadeau, pour moi, c'était que tu étais là...

Peu de temps après, la mère est aussi morte, percutée par un camion, après avoir repoussé sa fille sur le trottoir.

Toi aussi Maman...Je savais que j'étais la cause de la mort de Papa, je voudrais être morte à ta place...Pourquoi tu m'as sauvé? Le froid de la neige...Et le froid de mes souvenirs...

    - Tout va s'arranger, tu sais...Ce garçon n'était pas digne de toi! Tu trouveras quelqu'un de meilleur...
    - Qu'est-ce que tu en sais, toi?! Tu n'étais jamais amoureuse, tu ne comprends rien! Laisse-moi faire ce que je veux!


Une de ses meilleures amies, rejetée par le garçon duquel elle était amoureuse, s'avança sur le toit, passant au-dessus des barrières. La fille s'est jeté au secours, mais l'amie a déjà sauté.

    - Tu comprendras un jour!


Cria-t-elle, avant de s'écraser au sol.


Je comprenais rien? Je n'en suis pas si sûre, tu sais? Je crois que je te comprenais, mais juste un peu, pas tout à fait! Mais aujourd'hui, je comprends tout. Je sais pourquoi tu l'as fait...Mais pourquoi tu ne m'as pas emportée avec toi?

Deux filles buvaient du thé dans un local qu'elles fréquentaient depuis peu. Dans ce local travaillait une fille de leur lycée. Une fille qu'elles détestaient. Une fille qui aimait le même garçon que la fille morte, il n'y a pas bien longtemps. Elles l'observaient, c'est pour ça qu'elles étaient là.

    - On peut partir...? Je sens comme...Comme si un malheur arriverait...S'il te plaît, partons...
    - Ne blague pas, ce n'est pas du tout drôle! Nous devons l'observer, tu le sais bien!
    - Je le sais mais...
    - Vos desserts sont prêts!


Une lycéenne se tenait devant elles, souriant et posant des glaces sur leurs tables.

    - Mh, merci.
    - Hm, hm! Ça vous coûtera...
    - Pas maintenant, repassez dans 10 minutes.


C'est à cet instant que la servante sourit encore plus, une flamme brûla dans son œil – seule la prudente fille pouvait la voir. Elle se retourna vers son amie, qui mettait la cuillère avec un peu de son dessert dans sa bouche.

    - Arrête, laisse ça!
    - Quoi, pourquoi? Mh, c'est bon! Mais...ça a un goût bizarre...Hm...Je me sens un peu fatigué, tout d'un coup...
    - Non, non! Yamete!


La fille ferma ses yeux, doucement et en un moment, elle s’effondra sur le canapé du local. L'autre s'est jeta à l'aide, qui d'ailleurs n'aida pas vraiment. Incapable de penser logiquement à cet moment, elle secouait sa copine...


Hm...Dire que je t'ai perdu aussi facilement...C'était moins douloureux que les autres, avoue. Tu l'as fait exprès, n'est-ce pas? C'est de ma faute, c'était mon idée de l'espionner...Pardon. Pardon, pardon, pardon...Ce froid me fait mal aussi. Je n'ai réussi a sauver personne...

Dernière année du lycée. La fille qui a perdu tout le monde qu'elle aimait, ne se sympathisait avec personne. Parfois les gens lui parlaient, mais elle savait que c'était pas pitié. Sauf l'un d'entre eux. C'était un garçon qui venait la voir tout le temps libre, qui venait même l'aider à la maison. C'était un soir tout à fait ordinaire...Et en même temps si particulier pour elle. Son dernier soir de douleur et de solitude...Si proche du présent.

    - Arrête! Je ne veux pas que tu meurs, toi aussi!
    - Je ne mourrai pas, je ferai attention! Laisse-moi être à tes côtés!
    - Tu ne sais pas ce que tu dis! Tout le monde meurt, tout le monde, tu ne comprends pas!
    - Si. Je comprends.
    - Menteur!


Le garçon l’attrapa par les épaules, mais elle le rejeta aussitôt. Elle réalisait bien qu'elle utilisait les mêmes paroles que sa copine suicidaire. “Tu avais raison. Je te comprends, maintenant.” - se dit-elle dans ses pensées, les larmes sur les joues.Il s'approcha de nouveau, la saisissant par le poignet du côté gauche.Elle ne fit rien, le regardait juste. Après quelques secondes, elle détourna son regard et leva sa main gauche, voulant lui échapper.

    - Laisse-moi tranquille. Tu auras la chance de survivre, au moins.
    - Je ne te laisserai pas! Je t'aime!
    - Je le sais bien. Je t'aime aussi.


Elle souri douloureusement.Une idée lui vint à la tête. “Pourquoi je n'y ai pas pensé avant? C'était pourtant facile. La solution était bien cachée, je trouve...Ou bien, je ne l'ai tout simplement pas cherché.” - elle profita du moment calme, quand le garçon était moins prudent, pour arracher le poignet de la main de garçon. Elle courra vers la porte de sa maison et sortit, avant qu'il ne put l'en empêcher. Elle continua de courir, ne se rendant pas compte du fait que le garçon la suivait. Elle s'arrêta devant une route bien animé à l'heure qu'il était – les voitures passaient, sans s'arrêter une seconde. Elle doutait s'ils verraient ce qui se passera – ils pourraient bien continuer leur route sans apercevoir la fille. Elle sourit légèrement, essuya ses larmes et chuchota:

    - Merci pour tout, je vais vous rejoindre, maintenant! J'ai enfin trouvé la solution pour tout arrêter. Je pourrai le protéger, lui, au moins!


Après avoir prononcé ces paroles, elle fit un pas sur la route, en souriant toujours. Une voiture arrivait, elle fit un deuxième pas, mais elle sentit que quelqu'un l’attrapait par la main, avançant vite vers elle.

    - Dans ce cas, j'y vais aussi.


Et juste après, on pouvait entendre un bruit de voiture qui voulait s'arrêter, deux cris aigus de douleur, sortant simultanément des bouches de deux adolescents. Le garçon n'a pas pu remarquer les cris des adultes qui se rassemblaient autour d'eux – lui, il était déjà au bout des forces et il ne tarda pas à sombrer dans l'inconscience. Il était, tout simplement, mort. La fille le regarda, les yeux et la bouche grande ouverte. Elle voulait crier, mais elle ne pouvait pas. Elle voulait le toucher, mais c'était impossible. Elle vit les adultes appeler l'ambulance qui, après un peu moins de dix minutes, pris le garçon, ce qui était, malheureusement, inutile. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu'il ne pouvait pas échapper à la mort – après tout, il avait un lien avec elle et c'était la seule raison.

À la différence du lycéen, la fille n'était pas remarqué par le monde qui l'entourait. Était-elle invisible? Possible. Elle était la cause de tout ce qui est arrivé pendant les années du lycée. Peut-être était-elle une déesse? Une déesse de malheur...Elle ne savait plus rien, elle mélangeait les histoires qu'elle a lu avec la réalité. “De toute façon, je serais bientôt morte.”.


“Gomen” - à présent, c'était tout ce que je pensais. “Gomen, je ne devrai pas naître. Gomen, je ne devrai pas me montrer intelligente. Gomen, je ne devrai pas me faire des amies. Gomen, je ne devrai pas être moi. Gomen...”.

    - Gomennasai...


J'ai réussi à prononcer ce mot, avant d'être véritablement morte. Seule, au milieu d'une route enneigée. La neige coloré par le sang. Elle était rouge...Je le savais car...Je l'ai lu dans un des livres du Papa...

    - Meurs pas! Non, ne nous laisse pas!
    - Ma fille, pourquoi?!
    - Hé, nous nous avions promis de rester ensemble, tu t'en souviens?
    - Je n'ai pas remarqué ton comportement bizarre au bon moment! Pardon, pardon! Mais reste avec nous!


Eh bien, ils n'étaient pas morts, on dirait...Sur ma poitrine se tenait un livre au couverture blanche aux tâches rouges du sang. Un livre parlant d'une fille qui perdait tout le monde qu'elle aimait. Une fille qu'on appelait “la déesse des malheurs”. Elle était très intelligente, mais à l'entrée du lycée, elle perdit son père, tué par un tueur en série, sa mère, qui l'avait sauvé d'un accident de camion. Puis ses deux amies: une se suicida après être rejetée par son amoureux, l'autre a été empoisonné lors d'une rencontre au local où travaillait une fille bien suspecte. Et puis, elle arrêta de se sympathiser avec d'autres personnes, pour ne pas les perdre. Un garçon tomba amoureux d'elle, et la fille eut l'idée de se suicider, pour ne pas devoir supporter une autre mort.

Alors tout ça...ce n'était qu'un livre? Il était vraiment réaliste. Dommage que ma mort était vraie...
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MessageSujet: Re: Les écrits de Fumi' Les écrits de Fumi' EmptyLun 20 Jan - 20:20

“Le Monde à Chaînes”
Alors, mon 3ème OS...:

Une lumière. L'espoir. Elle brille fort, de loin, mais j'ai un doute. Je me promène dans ce petit monde noir, savant que je n'échapperais pas. Des chaînes et des gravats par terre, un carrelage noir et blanc, je ne vois que ça dans ce noir décoré de mon propre sang. Ma tête baissée qui évite le seul éclairage, au loin. Je ne me décide même pas à courir.

    Ai-je peur?
    Aimerais-je mourir?
    Ne souhaite-je pas remercier les personnes le plus importantes de ma vie?


Non! Je ne veux pas y retourner, la vie sur terre est pire qu'en enfer, ou ici. Après tout, c'est à cause de lui que je suis là! C'est tout de sa faute. Je dois choisir, et vite, car je sais que je ne peux pas rester ici pendant 10 ans. J'y ai passé quelques dizaines d'heures, mais je n'ai toujours pas fait mon choix...

[FLASHBACK]

    - Mais je t'aime! Tu m'as dit que toi aussi...
    - Et tu y croyais vraiment? Tu croyais que quelqu'un peut aimer une fille comme toi?
    - Je...
    - Tu es juste une idiote, un jouet. Je me suis amusé autant que je voulais, maintenant il est temps pour toi d'être jetée à la poubelle. Tu comprends?


Entendant ça, je suis partie en courant et pleurant en direction de ma maison. Fermée à clé dans ma chambre pendant quelques jours, je ne mangeais, ni buvais rien, à part mes larmes, parfois, les avalant sans faire exprès. Et un jour, j'ai vu une inspiration: sur mon bureau se trouvaient des ciseaux. Ils coupaient très bien le papier, les meilleurs ciseaux que j'ai eu de toute ma vie. Et les derniers aussi.

On comprendrait très facilement mon idée. Allais-je me mutiler? Mais bien sûr! Et moi qui se plaignait des gens qui le faisaient...Mais c'était avant, je ne comprenais rien. Il avait raison: j'étais idiote. Est-ce toujours le cas?

Prudemment, je les ai préparés, en retirant mon pull, pour avoir un accès à mes poignets. Je n'avais pas trop d'expérience, et mes mains tremblaient de peur et de froid. Malgré cela, j'approchais petit à petit l'objet métallique, qui ne tarda pas à encore plus refroidir ma peau pâle. Je l'enfonçais plus, et quand il entra dans mon poignet, coupant au passage une veine, j'ai fait un timide mouvement vers moi. Les ciseaux déchiraient tout le long de mon bras, et quand je l'ai refait sur la deuxième patte, j'ai commencé à trouer un peu les autres parties de mon corps. C'était bien violent et terrifiant, toutes ces blessures, je ne faisais pas des simples traces. Des trous profonds, je crois bien que mon corps ne sera plus jamais comme avant, si je survis. Je criais, bien sûr, de douleur, je pleurais un instant sur quatre, mais c'était comme...passionnant? Je ne savais pas trop décrire le sentiment qui me traversait à ce moment-là...Tous mes problèmes ont soudainement disparus!

En plus, j'étais libre de crier autant que je le souhaitais: la maison était abandonnée. Mes parents m'ont-ils laissés, car ils ne m'aimaient pas? Je n'en sais rien, j'ai grandi ici, toute seule. Mais je crois qu'ils pensaient la même chose que lui.

Encore quelques jours passés. Je ne pouvais pas être sûre, si je ne devrais pas dire “semaines”, mais théoriquement, ce n'était pas possible de survivre si longtemps sans manger, ni boire. Je ne sais pas comment j'ai fait pour survivre: j'ai perdu beaucoup de sang. “Je veux mourir, je ne suis pas censé vivre! Crève, idiote abandonnée!”. J'ai pris un cutter trouvé au fond d'un tiroir. J'ai remarqué qu'il était mieux que les ciseaux. Je le tenais, regardant mes mains trembler avec l'outil. Voulais-je que quelqu'un me sauve, avant que je ne le fasse?

Je l'approche à mon cou d'un mouvement vif. Trop vif même – je ne prévoyais pas qu'il ne s'arrêtera pas devant ma gorge. Il a coupé la peau, le sang commençait à couler. J'avais peur. Peur de mourir. Je venais de réaliser que je me suis poussée un peu trop loin. Voulant éloigner le cutter de moi, j'ai fait encore un mouvement plutôt vif. Malheureusement, sous le choc, ma main est partie à gauche au lieu de reculer, ce qui donna comme résultat encore plus de liquide rouge et de douleur.

Je dois avouer que je me sentais mal depuis deux jours, sûrement à cause de ce que je faisais. Je pense qu'encore quelques gouttes et je mourrais, surtout car l'outil que je tenais maladroitement s'enfonçait dans mon cou à chaque mouvement désespéré, où je pensais gagner ce jeu.

Et à un moment, je sentais la mort plus proche. Encore quelques pas en avant, vers moi, et elle me prendra, elle me kidnappera! Je commençais à crier: je criais, criais, criais. Je n'arrêtais pas, espérant qu'un sauveur viendra me porter secours. Rien ne se passait, des larmes coulaient sur mes joues.

    - Je veux simplement pouvoir encore respirer...Est-ce si difficile? Dois-je terminer mon existence de cette façon?


Savant que je n'arriverai pas à retenir mon âme longtemps, j'ai baigné un doigt dans mon sang, écrivant sur le mur plus proche quelques mots mots: “Je veux encore”. Je n'ai pas pu terminer ma phrase – le temps s'est déjà écroulé. Je voulais prendre encore un peu d'oxygène, en ouvrant ma bouche, mais je ne réussis pas. Je ne pouvais plus respirer...Déjà? La douleur partait lentement. Je savais que je ne pouvais plus me battre, je mourrai de toute façon. Je fermai mes yeux, mon corps était si léger à cet instant, pourtant, je m'écroulai par terre. Je sombrai dans l’inconscience, petit à petit...

    - Fais ton choix, mais réfléchis bien...


J'ai pu entendre ces mots juste avant de plonger complètement dans le noir. Je pourrais jurer qu'ils ont été prononcés par quelqu'un qui se tenait devant mon corps, dans ma chambre fermée à clé. Pourtant, quelque chose me disait, que la vérité était différente.

Le noir m'entourait, j'ai eu peur, mais ce n'était que le début. Avec ma main que je levai avec une grande difficulté, je touchais l'air autour de moi. À un moment, j'ai senti quelque chose de froid. Grâce à sa forme, je pouvais supposer qu'il s'agissait d'une chaîne. Je fis un pas en avant, entendit un bruit de métal qui avançait par terre. Alors, au moins il y avait un sol. Je perdit mon équilibre, en entrant dans le contact avec une des chaînes qui trainaient partout dans cet endroit. Je m'écrasai de nouveau contre le carrelage froid et humidifié, sentent encore une grande douleur. J'ai voulut crier, mais je ne réussis pas, ou je ne m'entendais juste plus. En entendant des pas, je me retournai dans la direction où je supposais voir la source du bruit. Quelque chose, ou quelqu'un m'attrapa par mon cou. Je sentis le froid, sûrement encore une suite des anneaux entrelacés, serrer ma gorge. Un soupir de douleur sourd m'échappa, même si je voulais me montrer forte. Et à ce moment précis, j'ai aperçu une lumière briller devant moi. Je n'étais pas très bonne en calcul de distance à l’œil, mais elle était sûrement loin. Je ne pourrais jamais l'atteindre...

Arrête! Je ne peux pas penser ça! Je dois être forte...Personne ne pourra me battre, je ne mourrais pas avant de lui parler...Je ne peux pas abandonner!

À l'instant où je pensais ça, la chaîne me lâcha, tombant dans mes mains. Je regardais dans la lumière, voulant retrouver sa source... “Fais ton choix, mais réfléchis bien...”, c'est ça?

[FIN-FLASHBACK]

Je commençai à pleurer – combien de temps ai-je passé ici? Des semaines? Des mois? Des années? Encore une chaîne sur mon passage, qui a causé un écrasement contre le sol dégoutant. Je n'étais pas blessée, pourtant la quantité du sang s'agrandissait chaque seconde. Ça ne servait plus à rien – mon choix est fait...Je vais mourir. Maintenant, ici. Je fermai mes yeux, essayant de sourire tristement, mais je ne pouvais rien faire.

Pourquoi les chaînes insistent-elles? Je veux mourir, maintenant! Allez, ne me faites plus souffrir...Je vous en supplie! J'avais l'impression que la douleur était plus grande aux moments où je voulais mourir. Quand j'étais pessimiste...Et je réalisai quelque chose.

    - Arrêtez ! Laissez moi y aller ! Je l'aime !


Pour la première fois depuis que je suis arrivée ici, j'ai entendu mes mots. Je criais si fort, que j'en avais mal à la gorge. Les anneaux de fer sont de nouveaux entre mes mains. Je me relève, les faisant tomber, et je cours vers le rayon lumineux. “Je veux le voir, je veux le voir, je veux le voir...”. Je voulais le voir, lui. Celui qui m'a fait souffrir si longtemps. Celui que je croyais l'homme de ma vie. Celui à propos de qui je me suis trompée. Celui, qui jouait avec moi, et m'a rejeté après...Celui, que j'aime malgré tout cela.

J'avais l'intention de me rapprocher, mais je m'éloignais juste. Je courrais déjà longtemps, ne m'arrêtant jamais, de peur que je m'éloignerais encore plus. Je criais, je pleurais, je voulais sortir d'ici. J'ai sorti un objet bruyant de ma poche. Je lançais cette chaine, sans raison, vers le milieu de la lumière. Et au moment d'après, je me retrouvai dedans. J'étais entourée de la lumière, voyant une porte blanche. Ici, il n'y avait pas de chaînes, mais autour du rayon, si. Les anneaux tenaient des cadavres – voyant cela, je retournai mon regard instinctivement. J’accélérai mes pas, en avançant vers ce que je croyais être le portail vers le monde extérieur. J'ai mis ma main sur le poignée d'or, et j’entendis une voix.

    - Que veux-tu y faire?


Ça devait être la même personne qu'avant. Sa voix, sa manière de parler...C'était une voix désagréable, qui me faisait penser à la mort. Ne serait-ce pas elle, par hasard? Ou lui, la voix était assez masculine. Il voulait sûrement me prendre, il ne s'attendait pas à un tel choix de ma part. Voulant le rassurer, je me tournai vers les cadavres de gauche.

    - Je veux seulement lui dire quelque chose, puis, vous pouvez me prendre. Je n'ai pas besoin d'y vivre plus longtemps que trois minutes.
    - Je vois que tu sais qui je suis. Je t'en donne 3, comme tu voulais.


Je lui remerciais de tête, tournant la poignée. Un autre rayon, encore plus lumineux, m'aveugla. Je fermai mes yeux, avançant encore, jusqu'à ce que je me retrouvai derrière le portail. J'ouvris mon œil droit, puis le gauche.

La première chose que je vis, était la couverture blanche d'un lit d'hôpital – cela voulait dire que quelqu'un m'a retrouvé. J'ai levé une main, regardant les bandages. Il ne devaient pas dater d'il y a longtemps, vu qu'ils étaient encore propres. Ou alors, ils m'ont cousu toutes les blessures des poignets, mais j'en doute. Pensant aux blessures, j'ai vite touché mon cou, recouvert aussi de pansements. Si je pouvais respirer, c'était que je vis encore.

    - Hein?!


Quelqu'un présent dans la pièce me fixait avec un regard surpris, et un peu gêné. Je l'ai reconnu tout de suite – c'était lui. Que faisait-il là? M'importe, merci, Monsieur la Mort. Je me demande quel prétexte avez-vous trouvé pour le mettre là.

    - Salut.


Dis-je, en souriant légèrement. Il détourna le regard instinctivement. Je portai ma main jusqu'à mes lèvres, les couvrant avec. Je fermai mes yeux, rigolant doucement, comme si rien ne s'était passé entre nous. Puis, il semblait se rappeler de quelque chose, il me laissa alors dans la salle, allant trouver un médecin. Sauf qu'il n'a pas eu le temps de vraiment sortir, car j'arrêtai de rire, le regardant.

    - Au fait, n'appelle personne. Je suis là que pour te dire quelque chose.
    - Q-Quoi?


Je passai aussitôt à un léger sourire triste, ne baissant pas le regard pour autant. Il semblait s’inquiéter, voyant mon visage.

    - Je voulais...Te remercier.
    - Me remercier?
    - Oui. Malgré tout ce qui a eu lieu, je pense que je me suis bien amusée pendant ma vie. Et je te remercie pour tout ce que tu as fait. Effectivement, je suis une idiote. Ou pire...
    - A-Arrête! Tu...
    - Si, je dois te remercier. Je te dois beaucoup, tu sais?
    - J-Je...
    - Chuut...


Il semblait embarrassé et triste. Il s'assit au bord de mon lit, et moi, je savais que le temps s'écroule. Il ne me restait plus beaucoup de temps. Il approcha son visage du mien, mais je l'arrêtai à quelques millimètres de mes lèvres.

    - Tu ne le diras à personne, promets moi...
    - De quoi?
    - Du fait que je suis ici. Du fait que je me suis réveillée. Du fait qu'on a parlé ensemble. Du fait qu'on s'est vus après mon accident. Je veux que tu le gardes pour toi, ou l'oublies.
    - Mais les médecins...
    - Ils ne peuvent pas le savoir. Tu leur diras que quand tu étais là, rien n'a changé...
    - Pourquoi?
    - Ne m'obliges pas à répondre à cette question...
    - C'est bon, j'ai compris...


En disant cela, il continua la route de sa tête, collant nos lèvres dès que c'était possible. Il commença un baiser chaleureux, mon dernier baiser. Et je fus contente, que c'était lui qui me l'a pris...

“Prête à partir?” “Oui.”

La dernière chose que j'ai entendue était la machine qui faisait un énorme bruit qui ne me plaisait pas. Je savais qu'est-ce qu'il signifiait. L'entendant, le garçon cessa de se coller à moi, me laissant sur le lit, pendant qu'il appelait les docteurs et les infirmières, qui entrèrent dans la chambre au moment ou je lui souris. Mon cœur cessa de battre, ma respiration coupée, ils ne pouvaient faire plus rien, j'avais fait le pacte avec la mort, qui ne me rendra pas. Jamais il ne pourra me récupérer, de cet autre monde à chaînes, où je vivais à présent...

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