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Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin]

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Sakanoe FumikaSakanoe FumikaAucune équipe
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MessageSujet: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyDim 2 Fév - 15:53


Le brassard de Capitaine


Kyoto, hein? Ma ville natale, c'est ça? Pourquoi on doit y revenir, maman? Je ne suis pas prête pour les revoir, papa! Mais je n'ai pas le choix...

Tout le trajet, je regardais pas la fenêtre de notre transport, le menton posé sur ma main qui elle était presque coincée au bord de la vitre. Tokyo disparaissait peu à peu, pour me laisser voir d'autres paysages, parfois plus beaux, parfois au contraire.

Pour une fois que je voulais à tout prix m'endormir pendant la route, et, comme je le pensais, je ne réussis pas. Par conséquent, je me rappelais tout ce qui s'est passé avant mon départ. Ma blessure, la finale, le brassard de capitaine qui me tombait des mains au moment du commencement du match. Je n'ai pas pu...les conduire à la victoire...

    “ - J'veux pas y penser! ”


Criai-je, mes parents se retournèrent vers moi. Paniquant, je sortis vite mes écouteurs de la poche droite de mon gilet noir, sourire désolé. Ils me laissèrent tranquille, et moi, je retournai dans mes pensées. Et si je revoyais quelqu'un de mon équipe? Une amie? Ou le coach? Ou...ma Capitaine, qui m'a confiée l'équipe ce jour-là? Non, non, non! Tout, mais pas ça! Je ne veux pas qu'elle m'en veuille!

Pendant que je rêvassais ou plutôt cauchemardais (faisait des cauchemars quoi), on était arrivés. Larmes aux yeux, je descendit du transport, se dirigeant vers la maison de ma grand-mère qui nous attendait avec impatience. Je sautai dans ses bras, ne montrant plus aucun signe de tristesse. Elle pouvait penser que les larmes étaient provoqués par ma joie de revenir.

    “ - Ma P'tite Fumi'! Comment ça va, à l'école? Tu as rencontré tes idoles? Tu as rejoint leur club? Peut-être que tu as même un petit a...
    - Ça va très bien, Oba-san! Je me suis fait plein d'amis. Tu ne me croiras pas, j'ai rencontré Suzuno Fuusuke en personne!
    - C'est vrai? Quelle chanceuse tu es!
    - M-hm! On a même fait un entraînement ensemble.
    - Tu veux un peu du gâteau et du thé? Ce sera mieux de raconter avec.
    - Non, merci. À vrai dire, j'aimerais vérifier quelque chose dans la ville...
    - Vas-y, alors! Mais ne reviens pas trop tard! Ton ballon de foot est à sa place traditionnelle!


Je souris, pris la balle dans mes mains et sortit. Je courrais pendant une trentaine de minutes, avant de me retrouver à côté d'un vieux temple fermé, un lieu très important pour mon ancienne équipe. Cinq minutes à pieds d'ici se trouvait notre terrain non-officiel, un terrain sur lequel on s'entrainait le plus souvent.

Je m'assis sur un rocher près de l'eau, repensant à tout ce que j'ai mal fait. Pourquoi fallait-il que je sois blessée? Pourtant, j'ai fait attention? Serait-ce par jalousie envers la Capitaine? Très possible. Mes entraînements secrets la nuit, quand je voulais devenir meilleure.

Je pouvais jouer ce match malgré tout! Je pouvais les aider! Rin m'a confié son brassard parce qu'elle savait que j'ai des grandes compétences, et moi, j'ai échoué sur toute la ligne. Bravo à moi-même, elles me détestent. Même si elle me disent le contraire. Elles me haïssent, je le sais. Surtout Ayase. J'en suis sûre. Deux échecs pour elle en une journée, ça devait être encore plus dur.

Je me penchai vers le liquide, apercevant un carpe. Un carpe très raffiné, de couleur orange. Un carpe traditionnel, on va dire, un carpe koï. Je commençai à me demander où sont 'Yin et Yang', qui nageaient dans ce petit lac il y a quelques mois. Un blanc, un noir, chacun avec un point de couleur de l'autre sur la 'tête'. On les a nommés comme ceci, moi et les autres, en pensant qu'ils nous protégeront, stabiliseront notre état.

Étaient-ce eux qui ont provoqué nos échecs?

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Ayase RinAyase RinAucune équipe
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MessageSujet: Re: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyDim 2 Fév - 21:19

Une belle journée... Le soleil brillait de mille feu dans le ciel, sans aucun nuage pour lui faire barrage. Une brise douce faisait bruissait les feuilles dans son sillage. J’étais sur le point le plus haut de Kyoto : un parc verdoyant à l’est, surplombant la ville. Mes bras croisés reposaient sur l’une des barrières qui devaient empêcher toute chute du site. Mon menton reposait en équilibre sur ma paume droite pendant que mon regard embrassait le panorama. J’étais sereine, ou du moins, je paraissais...

Pourquoi... Est-ce arrivé ?...

Une question, malheureusement sans réponse...
A cette simple pensée je me renfrognai un peu. Encore une fois, je pouvais constater que niveau plombage d’ambiance, j’étais toujours aussi douée... Mais bon, comment faire pour ne pas y penser ? Comment faire pour ne pas se dire qu’il aurait pu en être autrement ? Comment ne pas me demander si j’ai fait les bon choix ?...
Depuis le jour des sélections et de la fin prématurée de ma carrière, je ne cesse d’y penser et d’y repenser... Si bien, que parfois tout se mélange et devient flou. Peut-être que si je n’avais pas été sélectionnée, peut-être rien de cela ne serait arrivé ? Peut-être aurais-je pu continuer à jouer en paix ? Peut-être aurais-je réalisé mon rêve ?...

Et peut-être... Aurait-elles gagné ?...

Je fermai les yeux doucement, laissant mes pensées s’éclipser petit à petit vers le passé... Car oui, simple coïncidence ou ironie du sort ; le jour où je perdais tout espoir de jouer au foot, l’équipe dont j’étais la capitaine perdait elle aussi... Quand je l’avais appris, je n’avais pas réalisé ce que ça impliquer sur le moment : c’était simplement trop invraisemblable, trop incroyable...
Et surtout, trop douloureux. Je me souviens encore du sentiment de culpabilité qui m’étreignit la poitrine à cet instant, je me souviens des larmes amères de déceptions qui coulèrent sur mes joues, de mes soupirs désespérés...
Dès que j’ai pu sortir de l’hôpital, malgré le désaccord de mes parents, je me suis précipité au club de football...

Xxx

Je déboule comme une furie dans la cours du bâtiment scolaire et m’élance vers le terrain de foot, que je contourne afin de rejoindre le local et les bâtiments de l’équipe. Je sens mon cœur bondir d’un rythme effréné, emprisonné dans ma poitrine douloureuse. Je sais bien que les médecins m’ont interdit la course, sous peine de subir une nouvelle crise... Cependant, je ne m’en inquiète pas pour l’instant ; tout ce que je souhaite, c’est les voir ! Voir leurs visages, aussi souriant et rassurant qu’autrefois... Je veux voir mon équipe, mes amies !

Je rentre, sans prendre le temps de prévenir, dans la salle de réunion de l’équipe... Je n’ai pas le temps de regarder qui sont les filles présentes, que je me plie en deux, le souffle court... Mes poumons me brûlent, la tête me tourne. J’ai l’impression de revivre ma crise durant le match... Mais bon, je suis arrivée... Et entière, s’il vous plaît !
Je relève la tête... Et croise des regards froids, ou alors distants:


-Tient! Mais qui voilà donc !, dit une des défenseuses avec un sourire sarcastique.
-C’est notre capitaine adorée..., répliqua une autre.

Bizarrement, ce n’est pas vraiment ce genre de retrouvaille que j’avais en tête. Je promène mon regard sur l’assemblée en face de moi : la plupart me fixe avec regard tout sauf amicale, les autres baissent le regard vers le sol lorsque je les effleure de mes yeux... Je remarque alors l’absence de plusieurs d’entre nous : notamment Sakanoe Fumika, la joueuse à qui j’avais l’équipe durant mon absence... La capitaine durant le match.

Où est-elle ?...

Je me redresse sans cesser de les dévisager et lance d’une voix forte :

-Où est la capitaine ?

Un rire sans joie me répondit... Aussitôt, je sentis mon corps se tendre sous une menace voilée.

-Tu veux parler de Fumika ? Et bien comme tu le vois, elle n’est pas là...
-Où est-elle ? Je dois ...
-Lui parler ? Que c’est mignon !, me coupa l’une de demoiselle.
-Je...
-Mais ce qui te fait croire qu’elle acceptera de t’entendre ?, continua une autre.

C’est alors que je compris où elle voulait en venir... Fumika devait aussi m’en vouloir, comme les autres, de les avoir abandonnées...

-Ce... Ce n’est pas ce que vous croyez !!, répondis-je d’une voix tremblante.
-Ah oui ? Et qu’est-ce que ‘l’on croit ?
-Je... Je ne vous ai... Pas abandonnées !!

Quelques secondes plus tard, je me trouve nez à nez avec l’une des attaquantes. L’air crispé de son visage ne laisse rien présager de bon. Ses yeux lancent des éclairs et ils sont tous pour moi... Je déglutis difficilement et tente de me soustraire à elle en reculant. Mais elle m’empoigne violement le bras et me tire vers elle. Je trébuche en étouffant difficilement un cri se surprise, avant de me camper solidement sur mes deux jambes, résistant à son attraction. Je la dévisage et tente de la fusiller du regard. Sa poigne sur mon bras se resserre, me pinçant la peau.

-Tu ne crois pas que tu en as déjà assez fait ?!!
-Je... Que veux-tu dire ?!
-Je veux dire que tu ne devrais plus venir ici ! Te rends-tu bien compte que tu nous a laissé pour aller jouer dans une autre équipe ?!! Après tout ce que nous avions vécu ensemble... Alors, crois-tu vraiment que nous te pardonnerons aussi facilement ?

Je reste figée devant ces paroles acerbes et pourtant remplies de vérité...

-Et concernant Fumika... Tu l’as aussi trahi, non ? Crois-tu qu’elle veuille te revoir ?...
-Je... Je...
-Allez !! Dis-le, tu le sais très bien...

Non, elle doit... Être comme vous...Elle ne veut pas me...revoir... Elle doit...me détestée...

Xxx

Tout me revient maintenant : j’ai l’impression de sentir un nouveau poids dans ma poitrine. Et ça fait mal...
Aujourd’hui encore, je me demande ce qu’il m’a pris de retourner au club, en sachant parfaitement ce qu’elles penseraient de moi... Mais bon, ce qu’elles m’ont dit ce jour m’a permis de faire une croix sur tout ce qui était arrivé avant l’accident. C’est un peu comme si ce passé n’avait jamais existé... Ou comme si j’avais préféré oublié.

Est-ce que moi, je serais prête à me pardonner ?...

Pas si sûr... Je rouvre les yeux sur le monde du présent, qui me paraît bien plus triste que quelques minutes auparavant. Je pousse un soupir résigné et me décolle de la rambarde. Je commence à m’éloigner quand je sens quelque chose d’humide sur ma joue. Je passe un doigt sur mon visage et récolte une goutte. Pourtant, il n’y a aucun nuage dans le ciel... Un sourire étire mes lèvres en pensant à une parole que ma grand-mère avait prononcé:

Une goutte sur ta joue est la pluie de ton cœur...

Bizarrement, cette phrase prend ton sens pour moi que maintenant... Je quitte donc le parc, décidant cependant de continuer à errer dans Kyoto.

Xxx

Mes pas, quelques minutes plus tard, me conduisirent dans un endroit que je ne connaissais que trop bien : une cour verdoyante, donnant sur un vieux temple cloisonné de partout... C’est dans cet endroit que, chaque fois que l’on pouvait, on venait s’entraîner. Des images me revinrent en tête : des shoots, des sprints, des rires, des cris... Un sourire nostalgique éclaira mon visage, déjà attristé.

Soudain, un éclair de douleur me transperça. Je me raidis instinctivement, mais rien en suivis. Je soupirai de soulagement : une crise dans cette endroit aurait été dangereux... Mais alors que je me détournais pour repartir quand mon malaise me reprit. Le souffle coupé en quelques secondes, je me pliai en deux pour tenter d’endiguer ma souffrance. Des points rouges et noirs dansaient devant mon regard. Une nausée me prit à la gorge, si bien que je faillis rendre mon dernier repas...

Non... Je... Pas possible... Ne pas arriver... Doit tenir...

Incapable de résister contre l’engourdissement qui m’envahissait, je m’écroulai à genoux sur le sol. Je me sentais faible, j'avais si froid que j'en tremblais. Mes forces m'abandonnaient, comme je l'ai fait avec elles...

Si seulement... Quelqu’un était là....
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Sakanoe FumikaSakanoe FumikaAucune équipe
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MessageSujet: Re: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyDim 16 Fév - 19:01


Le brassard de Capitaine


C'est de ma faute, pas vrai ?
Mais elle m'ont dit que non.
C'est moi qui a foiré, n'est-ce pas ?
Mais elles m'ont avoué le contraire.
C'est moi qui a fui, hein ?
Mais elles m'ont laissé partir.
C'est moi qui l'a déçue, c'est ça ?
Mais Rin ne m'a jamais contacté.

Je me rappelle que quelques jours après ce match, j'ai quitté ma ville natale, sans revoir ma capitaine. Je les ai laissées toutes seules se débrouiller, toutes ces filles de l'équipe féminine de Kyoto. Je n'étais, et ne suis pas digne d'être capitaine, est-ce qu'une personne qui a fait ça peut l'être ? Bien sûr que non.

Ayase...Tu pourras me le pardonner ?

Elles me détestent toutes sûrement, même si elles me disent le contraire. Elles me haïssent, et sont contentes sans moi, avec leur capitaine. Je ne leur ai jamais dit que je reviendrais, elles ne savent sûrement pas que je suis là. J'ai fui, je les ai laissé avec la défaite sur leurs visages, me cachant à Tokyo où personne ne me connaissait, où je pensais recommencer depuis le début, oubliant ce sport maudit.

Ayase...Tu as la même opinion qu'eux ?

Elles ne sont plus une équipe, je le sais. J'ai tout détruit – tous les liens qui nous unissait. Elles m'en veulent toutes, la capitaine y compris. J'espère qu'elles vont bien...J'ai lu dans un journal qu'une participante aux sélections nationales à été gravement blessée ou malade et n'a pas pu montrer son talent. Dans le journal, ils n'ont donné ni son nom, ni sa photo, et même étant presque sûre qu'il s'agissait de Rin, je ne voulais pas y croire...

Ayase...Tu vas bien, tu leur as montré tes capacités, hein ?

/~/Flashback\~\ Essoufflées, elles ne pouvaient plus résister à la douleur et à la fatigué, elles tombèrent toutes par terre, ne pouvant même pas bouger leurs doigts. Je les regardai avec les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte. Dans mes pensées tout se mélangeait. Je ne pouvais plus penser normalement, ma vue se réduisait et bougeait, disparaissait quelques secondes pour apparaitre de nouveau, tout était désormais sous la contrôle d'un petit enfant qui s'amusait à rajouter des effets spéciaux. Du moins, c'est ce qu'on pouvait croire en vivant ça. Je ne pouvais pas me mettre d'accord avec cette défaite lors de la finale, quand notre précieuse capitaine m'a donné son brassard et m'a confié toute l'équipe. Pourquoi tout ça est arrivé? Je me suis simplement évanouie. /~/-end-Flashback-end-\~\


“ Minna,
Je déménage, je ne pourrai plus jouer avec vous.
À cause de tout ce qui se passe dans ma vie, je n'ai pas de temps pour vous le dire en face, alors je vous envois cette lettre.
Gomen,
Fumika. ”

Bien sûr que toute cette lettre était fausse. À part le fait que je déménageais vraiment, je les ai mentis. J'avais bien trop de temps, et la lettre à été écrite avant de prendre la décision. Je l'ai remis en personne dans la boîte à lettres de notre maison de club...Puis, je suis partie à Tokyo, où m'attendait le Lycée Inazuma, ma nouvelle voisine Tsuchito, une sauveuse aux cheveux violets – Jade, un défenseur qui veut s'améliorer – Tenshi, un joueur très connu du nom Suzuno, un voyage à Okinawa avec plein de monde et la reprise du foot avec un match 5 contre 5. Personne ne connait mon passé là-bas, et je peux cacher tout derrière un sourire heureux mais souvent faux, que personne ne peut m'arracher.

Ayase...Tu n'as pas découvert mon mensonge ?


***

Je me levai, avec un sourire triste et nostalgique. Je pars en direction de la maison de ma grande-mère, regardant le sol. C'est ça, j'ai peur...Peur de me libérer, peur d'oublier, peur de regarder le ciel bleu et me réjouir. J'ai tout simplement peur, alors je fuis...

Et c'est en pensant à tout cela, en réalisant mes erreurs que je ne suis pas capable de corriger que je l'ai vue. Une fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Celle que je connaissais assez bien, celle qui me dépassait toujours. Celle qui pouvait être choisie, celle qui m'a confié une mission ce jour-là... Une mission que je n'ai pas pu accomplir.

Ayase...

Elle était agenouillée par terre. Que s'est-il passé ? Ne me dites pas que c'était vraiment elle, la malade du journal...

    ”- Capitaine ? Capitaine ! Capitaine ?!”


J'ai couru vers elle, m'inquiétant beaucoup. Je savais que c'est elle, et j'étais sûre qu'il se passe quelque chose de très, très grave...

Ayase...Tu me reconnais ?
Ayase...Tu es fâchée ?
Ayase...Dis-moi que ça va très bien...


Le ciel bleu s'est couvert des nuages noirs
Le sol sombre m'inquiétait
Tout le monde tombait par terre
Et avant que je ne puisse crier, tout a disparu
Seule, dans le noir, je ne pouvais que pleurer
Car je n'ai pas voulu me délivrer de ces mauvais souvenirs
Ce sont eux qui m'ont détruit, de l'intérieur...

...Si seulement tout pouvait changer...

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MessageSujet: Re: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyMer 19 Fév - 21:14




    Ça va aller... Tout va bien se passer...

    Cette voix... Celle qui me murmure de doux mots rassurants... Je ne saurais me souvenir du moment, mais je sais l’avoir déjà entendu. Une voix doucereuse, mielleuse et tentante... Qui est-elle ?

    Ne t’inquiète pas, tu es en sécurité...

    Je la connais... Combien de fois l’ais-je entendu durant mes crises ? Combien de fois l’ais-je délirée dans mes accès de douleurs ? Et combien de fois l’ais-je ignorée pour reprendre ma vie comme si de rien n’était ? De nombreuses fois, je dirais. Mais est-ce que aujourd’hui comptera parmi ces nombreuses fois ?...

    Laisse-toi faire, tu ne crains rien...

    Elle me murmure cette phrase à l’oreille... J’ai l’impression de sentir des bras bienveillants se refermer autour de moi, pour me serrer contre un corps chaleureux. Dans mon délire grandissant, j’ai l’impression de sentir un doux parfum. Je ne sais où est la réalité et où le rêve, comme toujours durant mes crise. Mais cette fois, plus que toutes les autres, j’ai envie d’abandonner...Au fond de moi, j’ai envie de croire cette voix... J’ai envie de me laisser bercer durant tout le temps qu’il me reste, de tout oublier de ma vie sur Terre, de laisser mes problèmes dans le monde des vivants. Seulement...

    Seulement ?...

    Et oui, il y a un seulement. Quelque chose au fond de moi me retient, un quelque chose indéfinissable... Une chose si infime que la remarquer tient du miracle. Mais ça toujours été mon fort de m’attarder sur des détails... Je tente d’ignorer mon malaise incompréhensible mais alors que je lâchai prise une fois encore, le quelque chose se manifesta une nouvelle fois. Qu’est-ce qui ne va pas ?J’ai beau vouloir m’en aller, quitter cette Terre... Je ne peux pas... Quoi que je fasse, il y a toujours un mince fil qui me rattache au réel, au monde des vivants. Je ne sais comment m’en débarrasser. Je sais que l’arracher est impossible, que le couper est infaisable, que l’ignorer est au-dessus de mes capacités... Alors, que faire ?

    Aurais-tu... Peur ?

    Non... C’est impossible ! Je n’ai peur de rien !! Même pas de la mort elle-même ! Depuis cet accident qui failli me coûter la vie... Durant toutes ces années, je savais que la seule chose dont je sois sûr est que je vais mourir ! Peu importe la manière, le moment, l’endroit... On connaîtra tous la même fin. Alors, pourquoi aurais-je peur d’une chose naturelle, contre laquelle on ne peut lutter ?

    Alors, serait-ce... De l’amour ?

    Improbable... Je n’ai rien de ce genre-là dans mes relations. Ce sentiment m’est inconnu, si bien que je ne tiens à personne. Je ne considère plus ma famille comme tel depuis bien longtemps, ils ont tout perdu de ma part : mon amour, ma considération, mon respect, ma présence... Ma personne. Des amis ? Il me semble que je connaissais le sens de ce mot, mais je l’ai oublié... Consciemment ou par négligence, allez savoir ! Mais alors, si ce n’est pas ce sentiment...

    ... Qu’est-ce que c’est ?

    Je ne connais pas son nom, je ne sais comment le définir... Je ne peux... Que le ressentir. C’est une sensation agréable ; je ressens une chaleur grandissante dans mon cœur. C’est comme une lumière... Elle est d’abord lointaine, et ne ressemble qu’à un point de lumière. Puis elle grandit, s’étend, prend de l’ampleur... Jusqu’à envahir la totalité de mon corps.

    Qu’est-ce que c’est ?!

    Je... Je ne sais pas ! Je ne veux plus partir... Je ne peux plus lui faire confiance, on m’a déjà tellement trahie !
    Je m’extirpe avec violence des bras fantomatiques qui me retenaient jusque-là.
    Non ! Je ne veux plus partir ! Soudain, je ne veux plus renoncer... Je ne veux plus abandonner ! Je veux continuer à avancer, à tomber et à ma relever autant de fois qu’il le faudra...Pourquoi ne veux-tu pas abandonner ?...Parce qu’il y a encore tellement de chose que je souhaite réaliser ! Je ne peux pas tout laisser tomber ! Pas ici, pas maintenant ! Lorsque le moment sera venu, je le saurais ! Je ne veux pas que l’on cherche à m’influencer ! Tout n’est pas perdu pour moi, il y a encore de l’espoir !

    ...De... De l’espoir ?

    Un rire sarcastique prit la relève de la voix chérissant qui avait tenté de m’entraîner vers le néant. Elle me nargue et cherche une dernière fois de me convaincre...

    Ne dis-t-on pas que l’espoir fait vivre ?

    Un frisson d’appréhension vint parcourir ma nuque tandis qu’un vague sentiment enserra ma poitrine : le ton employé faisait froid dans le dos...

    Alors... Le désespoir fait mourir ?...

    Xxx

    J’étais de retour à la réalité. Ou du moins, j’en avais l’impression. Je n’osai ouvrir les yeux de peur d’être encore prisonnière de ma démence. J’étais toujours agenouillée au sol, sentant les pavés froids et la mousse humide sous mes jambes repliées. Je n’avais plus froid, plus de nausées... Juste un mal de tête lancinant et de légers vertiges. Je constatai avec soulagement que ma crise avait pris fin... Les battements de mon cœur sont un peu irréguliers, tout comme ma respiration d’ailleurs. Je bats des paupières, entrevoyant le monde qui m’entoure avec quelques difficultés. Tout semble tourner...

    Mais je suis... Vivante.

    Un fin sourire sans joie étire mes lèvres, tandis que je lève une main à mon front pour en essuyer les quelques gouttes de sueurs.

    ”- ...aine ? Capi....ne ! Capitaine ?!”

    Je me fige immédiatement, le souffle coupé.
    Non... Ce n’est... Impossible !Je ne peux plus bouger. Le temps est comme arrêté tandis que des bribes de souvenirs me reviennent en pleine face : une jeune fille souriante pour un oui ou pour un non... Toute la confiance que je plaçai en elle, jusqu’à lui confier l’équipe... Ma trahison, avec leur défaite... Je ne l’ai jamais revue depuis.
    Un seul nom prend place sur mes lèvres en cet instant, un nom que je n’ai plus prononcé depuis longtemps...

    "-Fumika..."

    Ce n’est qu’un souffle, qu’un prénom... Mais il a tant de valeur pour moi.
    Fatiguée mais heureuse, je relève la tête vers celle que j’espérai le plus revoir en cet instant... Un sourire étire légèrement mes lèvres.

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MessageSujet: Re: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyLun 31 Mar - 20:57


Le brassard de Capitaine


    “- Capitaine !”
    “-Fumika...”
    “-Ca...Capitaine...”


Je la regardais, son visage que je n'ai pas revu si longtemps. Je ne l'ai pas revu depuis...Depuis bien quelques mois ; la dernière fois, c'était, évidemment, la veille de son match pour la sélection... Et la veille de ma perte. Ces yeux bleus, pleins de fatigue, de mal, de tristesse. Mais remplis aussi d'espoir. Un espoir si fort, qu'il cachait les autres sentiments, un espoir...

Que veut dire ce mot, “l'espoir” ? Que veut-il dire en vérité ? Et est-ce que l'espoir gagne toujours ? Ou peut-être jamais ? Qu'est-ce que la vie ? Pourquoi vit-on, alors qu'on doit mourir, après ? Pourquoi tout ceci ?

Tant de questions difficiles, philosophiques même, tournaient en rond dans ma tête. Je ne pouvais guère les arrêter, c'était plus fort que moi d'y penser. Et tout ceci, à cause... non ! Grâce aux yeux de ma chère Capitaine. Ex-capitaine, plutôt, vu que je ne fais plus partie de la seule équipe féminine de Kyôto. Même si j'adorerais à nouveau rejouer avec elles. Toutes mes anciennes coéquipiers... Que des souvenirs me montaient dans le cerveau, restant plantée dans cet endroit agréable.

Je pouvais y rester pour toujours. Ayase par terre, devait souffrir, mais ce moment était si précieux pour moi. Nostalgique, ça me rappelait plein de bons souvenirs. Elle sourit. Cela m'a rappelé encore plus. Ses cheveux d'or par terre, comme parfois quand elle tombait à l'entraînement. Avant de s'améliorer encore plus. Elle se levait à chaque fois. Parfois, j'avais l'impression de la voir sourire et regarder vers moi. J'étais si honoré, dans mon âme si contente de ce fait. Et encore plus, ce jour où elle m'a annoncé, que je vais devenir la capitaine pour ce jour qui décidait de tout.

L'honneur, mais aussi la peur. Tous les sentiments possibles se mélangeaient en moi. Y comptés l'espoir de devenir encore plus précieuse à ses yeux. Aux yeux d'une mentor. Mais il y avait aussi ce désespoir. Cette terrifiante pensée de perdre. Et perdre signifiait la mort de ma carrière, ainsi que celle de l'équipe. J'en étais consciente, alors pourquoi ? Pourquoi n'ai-je pas tout simplement renoncé, ce jour-là ? Le sentiment de courage et confiance était-il plus fort ?

Je regrette tellement... Je regrette énormément – tout est de ma faute. Il faudrait s'excuser un jour. Et c'est ce que j'ai décidé de faire.

    “- Ayase...”


Commençai-je, un ton très bas, mes yeux regardants les siens, ma tête mettant une ombre sur son visage.

    “- Je... Je...”


Je ne pouvais pas continuer. Ces mots ne voulaient pas sortir de ma gorge, même si je regrettais si fort... Et tout à coup, des larmes tombaient. Les goûtes salées touchaient la terre et partiellement son visage pendant que moi, je criais et pleurais comme un enfant. Une crise de hystérie.

    “- Je suis si idiote ! Je te rassure, je voulais gagner ! Je ne voulais pas perdre ! Je voulais juste... Juste... Je... Je regrette. Je regrette d'avoir accepté ta demande, ce jour-là ! On pouvait gagner, mais à cause de moi, tout est perdu ! Désolé ! Pardonne-moi, que cette fois ! Donne moi une deuxième chance, je t'en supplie, Ayase ! Je...”


Et à ce moment, au “je”, ma voix se cassa. Je ne pouvais plus rien dire, plus un mot, alors que les phrases précédentes, je les ai crié, et on les entendait dans la maison de ma grand-mère, probablement. Je regardais Rin, essayant de reprendre mon souffle perdu lors de ma hystérie. Je ne pouvais plus me calmer, malgré la voix dans ma tête qui disait bien qu'il faut arrêter. J'ai encore vu ses sentiments, par son œil. Ou du moins, je pensais les voir. Ça m'a redonné un peu du courage et, en chuchotant, je continuai.

    “- Je voulais juste être meilleure. Je voulais que tu m'apprécies, Ayase.”


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MessageSujet: Re: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyDim 29 Juin - 12:14



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PV Fumika



- « Ca... Capitaine... »

Le sourire sincère sur mes lèvres se contracta légèrement –assez cependant pour que l’on remarque et surtout que « elle », le remarque- alors que j’entendais ce mot à la saveur si amère pour moi, ce mot qui ne m’était depuis longtemps plus adressé. Il avait, depuis ce jour, pris une sonorité qui m’était étrangère.
Et bizarrement, j’avais presque oublié la sensation que cela me procurait que de l’entendre de la bouche d’une amie : un mélange de fierté et de bonheur, une pincée d’orgueil peut-être...

Je ne comprenais pas pourquoi Fumika s’obstinait autant à m’appeler ainsi, vu que j’avais quitté l’équipe –était-elle au moins au courant de cela ?- et que j’avais même arrêté le football. Je ne le réalisais que maintenant, mais elle était bien la seule à me nommer ainsi. En résumé, cela n’avait plus aucune signification pour moi... Cela provoquait même en quelque sorte une douleur plus terrible que celle de mes crises...

Quelques secondes s’écoulèrent avant que mon malaise passager ne se dissipe complétement. Mon sourire retrouva son apparence initiale, puis s’agrandit encore alors que mon regard croisait ses yeux d’une couleur si particulière et si belle qu’il était impossible de ne pas s’en souvenir...

Ces yeux qui étaient emplis de bonheur à chaque moment vécu avec l’équipe. Je reconnaissais ces longs cheveux bruns ondulés, qu’il était bien difficile de démêler après un entraînement intensif dont nous avions le secret –surtout après la boue du terrain et la transpiration ! Ces gestes précis et gracieux, que ce soit pour tenir un simple verre dans un restaurant ou sur un terrain en pleine action... Oui, je l’avoue ! Je l’ai toujours admiré pour sa grâce !...

Mais bon, peu importait ! Tout ce qui comptait était le moment présent...
Elle était vraiment là, Fumika était là. Elle se tenait là, debout face à moi. Je pouvais lire dans son regard qu’elle était tout aussi surprise –si ce n’est plus- que moi de ces retrouvailles inattendues Mais elle n’en semblait pas moins heureuse !

Mais à bien y regarder, il y avait... « Autre chose » dans son regard, une autre teinte indéfinissable. Cela ressemblait à quelque chose de triste et bien négatif, à un sentiment retenu sur lequel je n’arrivais à poser un mot...

Jalousie ... Animosité... Colère... Haine... Non, serait-ce possible que Fumika... Comme tous les autres, l’équipe... En vienne à me détester ?

Après tout, ce serait compréhensible... Je les avais laissées tomber, limite abandonnées. J’étais parti à la veille d’un match important, qui allait influencer sur le reste de la saison. De la victoire ou de la défaite avait dépendu toute la suite du club. Malgré cela et ayant conscience du poids de mes responsabilités, j’avais décidé ce jour-là de jouer le tout pour le tout, j’avais pris ma décision. Je me suis rendu compte bien plus tard que j’avais privilégié mon intérêt personnel aux dépends de l’équipe...

J’avais de plus appris, quelques jours plus tard alors que j’étais consignée à l’hôpital pour quelques examens complémentaires après mon accident, que « L’Equipe Féminine de Kyoto avait perdu le match qui allait jouer le reste de l’avenir du club »...
Sur le coup, j’avais cru rêver et avait donc pris la décision de me rendre au club de football le plus rapidement possible pour m’en assurer. La suite, on la connaît : je suis tombée sur mes anciennes coéquipières, qui m’avaient bien fait comprendre à quel point elle ne voulait plus me voir. J’avais appris aussi le déménagement imprévu de Fumika, la capitaine que j’avais nommée temporairement à ce poste...

J’en avais naturellement déduis qu’elle ne voulait plus me voir non plus... Et n’avais donc pas cherché à la joindre durant des mois, pensant avoir oublié et avoir été oubliée.
Alors, naturellement, je ne lui en veux pas de me déstester... Puisque tout était ma faute !

« - Ayase... ».

Je sortais de mes pensées pour constater qu’elle s’était encore baissée vers moi, projetant une ombre considérable sur mon visage. Je ne voyais pas distinctement son visage ni ses yeux, la faute au contre-jour et aux conséquences de ma crise passée. Sa voix était presque imperceptible :

« -Je... Je... ».

Un lourd silence suivis. J’attendais le souffle court, en attente de ce qu’elle avait à me dire. Je patientais, jusqu’à ce qu’elle me dise ce qu’elle avait sur le cœur : sa colère face à mon comportement, sa haine pour ma personne, son sentiment d’abandon...
Je m’y étais préparée, depuis le temps. Je n’avais plus peur de ce qui pouvait être dit, même si les mots sont parfois plus blessant que les coups eux-mêmes...

Fumika avait la tête baissée, si bien que ses yeux se dérobaient à ma vue. Un sourire triste et résigné remplaça la joie sur mon visage :

Aller, Fumika... N’ait pas peur de me dire ce que tu ressens. Tu n’es pas la première, et sûrement pas la dernière à m’avouer de telles choses... Depuis, je me suis habituée ! N’ait pas peur de me blesser, comme je l’ais fais... Ne pense qu’à toi !

Quelque chose de froid soudain, de très froid. Sur ma joue. Une petite chose froide, perdue là. Elle glissa le long de ma joue pour finalement se perdre dans mon cou. Qu’est-ce que cela pouvait-être ?... Puis une seconde vînt prendre sa place. J’effleurai l’endroit d’un doigt léger, avant de le porter à mes yeux : une goutte salée, une larme...

Mais ce n’était pas la mienne. Je levais la tête, le souffle coupé : Fumika pleurait... Ses beaux yeux étaient débordants de larmes qui dévalaient son visage pour atterrir sur le mien. Sa voix étranglée parvins jusqu’à mes oreilles en ces termes :

« - Je suis si idiote ! Je te rassure, je voulais gagner ! Je ne voulais pas perdre ! Je voulais juste... Juste... Je... Je regrette. Je regrette d'avoir accepté ta demande, ce jour-là ! », Elle criait sans pouvoir s’arrêter, « On pouvait gagner, mais à cause de moi, tout est perdu ! Désolé ! Pardonne-moi, que cette fois ! Donne-moi une deuxième chance, je t'en supplie, Ayase ! Je... ».

Si sa voix s’était faîte plus faible vers la fin, elle s’était littéralement brisée sur le dernier mot... Ce « je » qui résonnait encore. Fumika était encore tremblotante face à moi, plongée dans ses pensées. Je la fixai, en totale incompréhension de ce qui venait de se passer... Elle sembla reprendre ses esprits et me fixa à son tour.

Aucun mot ne fut échangé, nul besoin de le faire, semblait-il. Elle respira un grand coup, et termina sur :

« - Je voulais juste être meilleure. Je voulais que tu m'apprécies, Ayase. ».

Non... Ce ne pouvait pas être cela... Où était passé toute la colère, la haine, la rancœur ? Celle que j’avais eue de la part de toutes les autres ? C’était trop simple... Je ne pouvais m’en tirer aussi bien. Pourquoi Fumika n’était-elle pas fâchée, pourquoi ne détestait-elle pas ?... Pourquoi...

Pourquoi... ?

Je restai figée un instant de plus, complétement assommée, en regardant Fumika. Puis, sans comprendre, je me crispai. Je serrais si violement les dents que je mordais légèrement la langue. Baissant la tête jusqu’à échapper au regard insistant de mon amie, je fixai avec insistance mes poings qui se serraient convulsivement. Si fort que mes jointures blanchirent...

Pour une des rares fois dans ma vie, je ne savais comment réagir : m’énerver pour ce qu’elle venait de dire jusqu’à ce qu’elle ne vienne à e détester à son tour, partir et tenter de ne plus jamais la voir, je ne sais pas... Je ne sais pas...

Je ne sais plus...

Je dû l’inquiéter fortement: je le sentis se tendre, peut-être même tendre une main vers mon épaule, mais je n’en suis pas certaine. Je ne lui en laissais de toute façon pas le temps... Prenant appui sur mes poignets, je me levai redressai lentement sur mes pieds, vacillant légèrement. Je me stabilisais de mon mieux, bien que difficilement. Je ne regardais toujours pas Fumika. Je ne savais pas ce qu’elle faisait...

Pourquoi... ?

J’avançai vers elle, quelque peu hésitante et chancelante. Je ne notai même pas sa réaction. Un pas, encore un, puis un troisième... Je me trouvai maintenant devant elle. Je ne la dépassais presque plus, signe qu’elle avait grandis durant ces derniers mois...
Je murmurais entre mes dents serrées, juste assez fort pour qu’elle l’entende :

« - Pourquoi... Pourquoi dis-tu cela !! ».

J’avais profité de sa surprise pour enrouler mes bras autour d’elle. Elle ne réagit pas, sans doute prise au dépourvu. Je la tirai alors légèrement vers moi, pour la serrer dans mes bras. Même si ce n’était pas dans mes habitudes de faire dans l’affection –je n’avais jamais était démonstrative- même si elle était contre, je m’en fichais...

« - Ne dis plus jamais ça... ».

Je le serrais une dernière fois avant de m’éloigner légèrement d’elle. Je voyais bien qu’elle ne comprenait pas. Et moi non plus...

« - Ne dis plus jamais que vous avez perdu par ta faute, ce jour-là ! Ce n’est pas ta faute !! En aucun cas !... ».

J’avalais avec difficulté le peu de salive qu’il me restait. Je sentis quelque chose de froid sur ma joue, encore une fois... Une unique larme, la mienne. Je la laissais glisser et poursuivre son chemin sur ma joue, laissant une traînée rafraichissante derrière elle :

« - C’est moi, la seule et unique responsable... Je suis l’artisan de votre défaite... ».




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MessageSujet: Re: Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] Le brassard de Capitaine [PV: Ayase Rin] EmptyJeu 7 Aoû - 19:22


Le brassard de Capitaine


Elle parût d'abord surprise. C'est ce que je pensais, du moins, mais je ne pouvais pas en être sûre. Puis, elle baissa sa tête. Je suivis son regard, fixé sur les poings serrées de la blonde qui hésita un moment avant de se relever lentement. Je reculai, instinctivement. Qu'avait-elle ? Était-elle en état ? Peut-être devrai-je la porter jusqu'à chez elle ? Je ne sais pas ce que je dois faire.... Je la regardais, examinais chaque mouvement. Elle avait du mal à se tenir debout. J'avais tellement envie d'aller vers elle, la serrer dans mes bras pour m'assurer qu'elle en tombe pas. Mais je restais debout, comme une statue. Je serrai mes poings, moi aussi, et me mordis la lèvre inférieure en baissant ma tête lentement, vers le côté gauche bas. Et d'un coin d’œil, je vis sa chaussure se rapprocher. Je relevai vite ma tête et vis la fille avancer vers moi. Elle se trouvait à quelques centimètres de moi dans pas longtemps. Ses yeux plus ou moins à la hauteur des miens me firent rappeler quand je la regardais de bas. Je souris mentalement avant que ses mots à bas volume ne parvinrent à mes oreilles.

“- Pourquoi... Pourquoi dis-tu cela !! ” – entendis-je.

Quoi ? Comment ça ? Pourquoi... je dis ça ? J'ouvris ma bouche, signe de choc, de laquelle s'échappa un court et difficilement entendible « Eh ? » avant de sentir ses longs bras s'enrouler autour de mon corps. À ce moment-là, mes pupilles se concractèrent. Je me rendis compte que cela ne pouvait jamais arriver dans la réalité ; ce n'était pas du tout le genre d'Ayase de montrer de l'affection. Et pourtant, elle me serrait, me rapprochant d'elle par la même occasion.

“- A-Ayase... – dis-je.”
“- Ne dis plus jamais ça... – me pria-t-elle.”

Mais cela pouvait être aussi bien un ordre et non une demande. Dans ce cas, je l'écouterai quand même, je ne me débatterai même pas. Est-ce l'habitude de la voir donner des ordres en tant que Capitaine ? Elle me serra encore, avant de reculer d'un ou deux pas. Je ne savais pas ce qui l'a prise ; Ayase affectueuse ne pouvait en aucun cas être réelle. Cela commençait à m'inquiéter – cette inquiétude était plus forte que la joie d'avoir été la cible d'un tel geste de sa part – et la situation restait très triste, faute aux souvenirs du mauvais passé. En parlant de tristesse, je remarquai qu'une brillante dans le soleil du jour goutte tracer un chemin clair de couleur d'un diamant taillé sur sa joue. Ce ne pouvait être qu'une larme car il ne pleuvait pas. Les miennes eurent le temps de secher pendant que j'étais trop surprise pour pleurer, ce qui améliora ma vision – assez floue avant, mais pas trop –.

“- Ne dis plus jamais que vous avez perdu par ta faute, ce jour-là ! Ce n’est pas ta faute !! En aucun cas !... – elle marqua une pause pour avaler sa salive – C’est moi, la seule et unique responsable... Je suis l’artisan de votre défaite...
“- Quoi ?”

Je ne compris pas tout de suite. Je savais qu'elle parlait du jour du match, de la défaite... Mais pourquoi disait-elle que c'est de ça faute ?

“- Pourquoi ?”

Ce mot sortit sout seul. Il avait une prononciation normale, d'une fille curieuse. Pourtant, dans ma tête, ce n'était pas une simple curiosité.

“- Pourquoi tu mens ? – demandai-je pour continuer.”

Mentir, les amis ne font que ça, visiblement. Je déteste tellement les menteurs... Mais comment la détester, elle ? Était-ce possible, surtout ? Cette question restera sans réponse, je pense. Mais d'où je savais qu'elle mentait ? Là, une réponse très facile se donne. Elle ne pouvait provoquer une défaite si elle n'était pas là, tout simplement. Elle se prend pour la plus puissante ou quoi ? Moi, je suis de son niveau, j'en suis sûre ! Ce n'est pas la seule qui pouvait nous faire gagner. Je le pouvais, moi aussi ! Si seulement je ne faisais que me reposer la veille, ne me forçant pas trop lors du dernier entraînement avant le jour J... Si seulement. Mais on ne peut pas retourner en arrière.

Code © Fumi'


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