• Vu d'extérieur, je dois bien avouer que j'ai un peu l'air spécial... Rien que le fait de savoir que j'étais auparavant un joueur de la légendaire Teikoku Gakuen repousse un peu les gens, si ce n'est que ça les effraie. Pourtant, je n'ai pas vraiment le charisme d'un dictateur ou d'une personne hautaine qui aime crier à sa guise sur autrui..non.
Je suis quelqu'un d'assez réservé; je ne parle pas pour rien ou ne clame mon opinion à tout va. Ayant grandi dans une optique de rectitude exemplaire - ou non, au vu des manigances hideuses du défunt Kageyama Reiji - j'ai toujours tout donné pour être reconnu. Réfléchi, effacé et perfectionniste. Ce sont irrémédiablement les mots qui me conviennent pour me décrire.
Je ne sais donc pas corriger la maladresse de mes mots tellement j'ai manqué de tact dans la relation altruiste. Je n'ai toujours vécu pour le foot, et même encore aujourd'hui, je me pose des questions. Bon, après, ceci dit je n'ai que seize ans, je peux toujours me rattraper...
Une partie de moi-même que je qualifierais de très poussée a été dévoilée au grand jour il y a quelques années de cela; ayant été influencé par une pierre au pouvoir mystérieux pour une histoire de puissance entre équipes, on avait pu voir un tout autre aspect de ma personnalité habituellement calme, me rendant au côté obscur, chose que je déteste par dessus tout puisque je semble être maudit depuis ma naissance avec cet œil abominable !
Parlons justement de mon physique, et à commencer par cet œil droit décidément anormalement constitué: d'un rouge étincelant, il recouvre uniquement ma pupille, laissant alors tout le reste noir. Quand je vous disais qu'il était maudit, cet œil n'est décidément pas humain. Cette différence pourrait effectivement remettre en question ma personnalité assez détachée du reste du "troupeau" comme on dirait. Ceci dit, je le crains tellement que je le camoufle derrière un cache-œil assez passe-partout, ne gênant aucunement mes coéquipiers. Mon œil gauche, quant à lui, est d'une couleur située entre le jaune et le caramel..une couleur miel peut-être ? Quoiqu'il en soit, la couleur se marie très bien avec la forme de mes yeux, prononcés en amande et qui me donne un charme à ne pas négliger, surtout avec ma chevelure assez longue d'une couleur argentée assez obnubilante, qui accentue d'autant plus mon côté androgyne. D'une allure assez svelte et élancée, je dois avouer que je suis plutôt bien proportionné. Mon teint est assez halé, ce qui me fait vaguement poser des questions quant à mes origines; il est vrai qu'un japonais de pure souche n'est aucunement autant bronzé, d'autant plus que mes parents ne le sont pas et de ce fait, cela m'intrigue beaucoup. Qu'à cela ne tienne, tant que je vis et profite de mes occupations, je m'en contrefiche.

• Tout le monde pourrait penser que mon histoire aurait été banale, voire même le contraire de ce que l'on pourrait appeler normalité. Chez moi, après tout, la première chose qui interpelle votre attention est mon oeil droit totalement contrasté. Pourrait t-on penser à un accident, qui m'aurait mit dans ce fâcheux état ?
Non. A vrai dire, c'est aussi simple que bonjour. Je suis né comme tout le monde, mais j'ai très vite été légué à un pensionnat pour enfants. Pourquoi ? Je vous laisse deviner. Ma mère n'aurait pas supporté élever un démon, n'est-ce pas ? Et ne soyons pas dupes, porter le nom de Sakuma ( dérivé du mot Akuma = démon ) n'est pas une facilité, d'autant plus que ma couleur de peau assez bronzée vient corroborer le fait que je ne suis pas un natif du Japon.
Puis quelques années ont passé, finissant par perdre le contact avec ma mère à l'âge de 7 ans. Puis tout s'est enchaîné. J'ai très vite été entraîné par le courant du football européen, a.k.a. soccer comme on pourrait le nommer chez nous. Dans la foulée, je fus transféré à la Teikoku Gakuen, l'académie la plus prestigieuse et très renommée de Tokyo, ayant alors tapé dans l'oeil de ce chacal de Kageyama. Là, j'ai compris que la concurrence était de mire. J'ai bossé, encore et encore, peaufiné mes techniques et mes points forts afin de me hiérarchiser parmi les meilleurs, et arriver dans "le cercle" du capitaine, Kidou Yuuto, garçon qui m'avait incité à me pousser d'autant plus pour me trouver à son niveau, et obtenir toute la fierté de notre entraîneur. Ce qui m'aura quand même coûté cher. Raimon a fini par pointer le bout de son nez et contrairement à ce que j'avais pu pensé, ils ont fini par nous ouvrir les yeux et nous diriger vers la bonne direction. Après un très long périple semé d’embûches, mes capacités de footballeur ont attiré le regard des sélectionneurs pour l'équipe national, la FFI.
Devenus des joueurs légendaires, nous avions même après notre victoire continué à jouer au football, histoire de former d'autres joueurs qui peuvent préserver la puissance de Inazuma Japan dans les années à venir. Oh, sûr, nous n'avons que 16 ans et sommes encore au lycée, mais vaut mieux laisser perdurer notre passion pour le football en jouant ensemble et former nos successeurs.