Une peau pâle, des yeux roses vides, et un air perdu sur son visage. Voilà ce qui caractérise Momo. Beaucoup lui dise que si elle sortait bronzer et qu'elle se maquillait légèrement, elle serait probablement une des filles les plus jolies du lycée. Pourtant, elle ne fait aucune de ces choses. Premièrement, étant très fragile au soleil, elle ne se permet de sortir que en cas d'urgence extrême. Et deuxièmement, le maquillage est quelque chose qu'elle ne peut pas supporter.  C'est simple, le moindre parfum la fait éternuer comme pas possible, et si on lui pose une goutte de mascara, elle ne voit presque plus rien. Et le pire dans tout ça est que ce n'est pas une réaction allergique. Peut-être qu'elle fait semblant pour ne pas en mettre. Et puis, se faire belle était le cadet de ses soucis. Elle ne s'en souciait même pas du tout. Pour elle, finir ses jeux était bien plus important qu'un vulgaire visage maquillé pour plaire aux garçons. Alors, que ces problèmes pour filles aillent au diable.

Elle est également assez maigre dû au fait qu'elle ne mange pas vraiment. 43 kilogrammes pour 160 centimètres, elle n'est pas vraiment grande et peut-être même un peu au dessous de la moyenne. Mais elle s'en fiche, elle passe ses journées entières à être assise, alors, elle faisait 130 centimètres, en fait...

Elle boucle ses cheveux roses pâles—qu'elle a hérité de sa mère—tous les matins, pour leur donner une forme qui sied bien mieux son visage. Pour elle, en tout cas. C'est bien la seule chose dont elle s'occupe réellement... Mais ça, c'est juste parce qu'elle aime bien ses cheveux, qui sont doux au toucher. Et, grande gamine dans l'âme, les choses douces et duveteuses sont son point faible. À cause de ça, elle se les tournes souvent autour de ses doigts quand elle est stressée. Ou juste quand elle s'ennuie en général.  Elle se décoiffe souvent à cause de ça, mais s'en fiche.

Pour ce qui est des vêtements, la seule chose qui la rend féminine est le rose qui s'incruste par ci par là. Sa tenue est majoritairement composé de bleu marine, ce qui contraste bien avec son pâle naturel. Par dessus une chemise blanche se trouve une longue veste bleue recouvrant sa jupe rose, avec une capuche en forme d'oreille de chat qui couvre son visage lorsqu'elle est gênée. Pour tenir ses mèches tombantes, une épingle minuscule qui ferait penser à un vaisseau spatial digne de Star Fox. Le plus souvent, elle sort avec un sac à dos en forme de chat, pour mettre ses consoles en cas d'ennuis ou juste d'envie pressante.

▶️ Mental.

 attentionnée. Elle n'en a pas l'air comme ça, mais Momo est une fille vraiment bien. Elle ne souhaite que le bonheur des gens, et jamais, jamais elle ne dirait à quelqu'un d'aller mourir, ou des choses qui peuvent y ressembler. Elle ne peut pas pas penser du mal de quelqu'un, même de la pire ordure du monde. Dans le pire des cas, ce sera de la pitié ou de la vexation. Ayant vécu avec une famille modeste, il est normal qu'elle se comporte comme ça, certes. Mais ce serait limite si elle n'était pas sous l'effet de quelque chose. Parce qu'elle voit vraiment, vraiment la vie en rose.


curieuse. Sa soif de connaissance ne s'arrête jamais. Dès qu'elle a le temps, elle lit des centaines et des centaines d'article sur quelque chose qu'elle souhaiterait connaître mieux. Et le plus souvent, c'est sur les maladies mentales. Pour une raison inconnue, elle semble vraiment intéressée par ces pathologies. Aussi, elle a tendance à s'énerver quand on insulte quelqu'un de schizophrène sans qu'ils connaissent les vrais symptômes. Des bruits courent comme quoi elle serait elle-même atteint d'une de ces choses, chose qui est évidemment fausse. Cependant, elle ne lit pas que sur ça, évidemment. Elle lui également des biographies, des analyses de livres en tout genre, et parfois même des poèmes.


docile. C'est assez facile de lui faire faire n'importe quoi. Pour améliorer l'état mental de quelqu'un, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir. Dans des cas extrêmes, il lui arrive de prêter ses jeux. Un jour même, elle a faillit finir à moitié nue. Dans son lycée, elle a une certaine réputation à cause de ça... Non pas qu'elle n'en ai quelque chose à faire. Mais beaucoup de gens de servent de sa gentillesse pour fière ce qu'ils veulent d'elle. Car elle est facilement manipulable.

fainéante. Mais même si elle fait un peu tout, elle le fait très lentement. Seulement quand elle a assez de motivation pour quitter sa console, en fait. Même si elle le fait tardivement, elle fait quand même, et avec tout son amour, donc on ne pas la détester. Elle n'est productive que lorqu'elle n'a pas de console à porté, pour tout vous dire...

illogique. Pour se faire remarquer, Momo raconte n'importe quoi. Ayant vécu dans l'ombre de ses frères et soeurs, elle n'avait jamais été vraiment gâtée. Et elle veut que les gens sachent qu'elle existe. Alors, dès qu'elle peut, elle imagine quelque chose d'impossible. "Aujourd'hui, le lézard de la classe a parlé!", "Aujourd'hui, j'ai vu un vieux monsieur voler dans le ciel!". A force de toujours dire les même choses, elle aussi, devint illogique. Elle est loin d'être bête, cependant. Juste illogique. Elle cherche juste à attirer l'attention et à être aimée.

inexpressive. La plupart du temps, Momo possède un visage sans expression. Personne ne sait vraiment pourquoi, si elle a toujours été comme ça ou si c'est juste le fait qu'elle passe tout son temps libre à s'enfermer qui la rend aussi... morte. Certaines personnes arrivent à la faire rire, mais sinon, un sourire ou un air sérieux. Ou bien rien du tout. Elle a toujours l'air concentrée sur quelque chose, mais personne n'est sûr de ça.

lente. Le temps de réaction de Momo est tellement lent qu'on dirait qu'elle a besoin d'une dizaine de secondes pour pouvoir examiner la phrase entendue. Et une dizaine autre pour pouvoir construire sa réponse. Elle est lente pour un peu tout, et certain disent même en blaguant que c'est en fait un androïde venu du futur pour détruire le football. ... Vraiment surréaliste. C'est à cause de sa lenteur qu'elle ne peut pas vraiment se permettre de faire du sport. Elle dit que si elle prend autant de temps à répondre, c'est parce qu'elle n'est pas habituée à discuter avec d'autre gens dans la vraie vie.


timide.  Elle bafouille souvent et se met facilement à rougir. N'ayant vraiment pas l'habitude  de discuter. Bien qu'elle soit une écrivaine en herbe, les mots sont très difficile à trouver devant une vraie personne. Et elle ne sait jamais si ce qu'elle dit est bien ou pas, n'ayant pas la notion du bien et du mal. À cause de ça, elle devient assez puérile et maladroite, agissant comme un enfant de cinq ans allant à l'école pour la première fois, vivant la douleur de la séparation avec sa mère. Et le pire est quand elle est interrogée par les professeurs. Bien qu'elle ne soit pas bête—loin de là!—, elle ne sait jamais quoi répondre, étant assoupie la plupart du temps.

Quand est-ce que maman ira mieux ?

Une fillette qui n'avait pas plus de sept ans était adossée à côté d'une porte qui menait  dans la chambre de ses parents. Elle aimerait bien rentrer mais son père était déjà dedans, et il ne voulait pas qu'elle rentre quand il était déjà dedans, vu qu'il n'était là que très peu souvent, il voudrait des moments tout seul avec sa femme. Et elle comprenait très bien. Cependant, elle aurait quand même voulu rester avec sa mère, car son frère jouait au foot avec ses amis, et... son père lui avait dit de ne pas trop s'approcher de sa sœur. Qui elle aussi est malade, mais d'une différente façon. Parfois, elle parlait au vent. D'autre fois, elle semblait pleurer et prier pour qu'on la laisse. Peut-être que son père et sa mère la frappait. Papa dit que c'est à cause de sa maladie, et qu'il fallait qu'on la laisse seule.

Alors, elle attendait juste que son père sorte, écoutant ce qu'ils disaient du mieux qu'elle pouvait. Actuellement, ils vantaient son grand frère, qui, apparemment, était un "génie du foot". Pourtant, le foot, c'est nul. Elle ne voyait vraiment pas l'intérêt de courir après un ballon. Mais papa et maman étaient content, s'il entamait une carrière de fouteux, il pourrait devenir très riche et les aider. ... Ils devaient être fière. D'avoir quelqu'un à qui emprunter de l'argent. La jeune fille posa son oreille contre la porte. Ils parlaient de sa sœur, de son frère, mais pas d'elle. Alors qu'elle était la seule à s'occuper de leur mère. Elle pouvait bien comprendre que sa sœur ne puisse pas à cause de sa maladie, mais le frère, lui, disait juste que c'était une corvée et que sa carrière était bien plus importante que ce vieux bout de bois qui lui servait de mère. C'était vraiment injuste, de laisser la plus petite faire tout le travail. Surtout quand on ignorait ce qu'elle faisait. Sa mère avait pourtant l'air reconnaissante envers elle. Mais elle s'en fichait, en fait. Elle était contente juste en laissant sa mère vivre encore un peu. Parce qu'elle aimait sa mère plus que tout.

La porte s'ouvrit, et par réflexe, elle se remit en place pour éviter de tomber. Son père la regarda avec un air grave, comme s'il venait d'apprendre quelque chose de traumatisant. Elle pencha la tête, un air perdu sur son visage. Il soupira, faisant signé à sa fille de se déplacer pour qu'il puisse passer. Elle le fit sans parler, en continuant de regarder son père, qui semblait vraiment, vraiment triste. Elle voulu dire quelque chose, mais lorsqu'elle s'apprêta à s'exprimer, il la devança, avec une voix craquante.

Je ne veux plus que tu t'approches de ta sœur.

Elle n'eut même pas le temps de pouvoir répliquer que son père disparu de sa vue.

Elle décida d'ignorer ça et d'entrer—finalement—dans la chambre de sa mère. Elle semblait avoir un air encore plus triste que d'habitude, pourtant elle s'efforça de sourire pour ne pas rendre sa fille triste elle aussi. La fillette fit un pas timide pour demander si elle pouvait entrer. Sa mère fit oui de la tête, alors elle vint s'installer à sa place habituelle—une chaise roulante à côté du lit—en souriant. Ensuite, elle lui raconta ce qu'elle avait fait en cours aujourd'hui, et elle se moqua de quelques une de ses camarades qu'elle n'aimait pas. Elle rigola avec sa mère des tics de son professeur, et sa mère la félicita sur ses bonnes notes.  

... Momo.

Elle stoppa son blabla quand sa mère l'interpella. ... Qu'est-ce que tout le monde avait, en ce moment? Elle semblait être la seule à être heureuse, dans cette famille. D'habitude, sa mère était pourtant assez joyeuse, malgré sa maladie. Peut-être que tout le monde avait appris quelque chose de grave, mais qu'elle, dans son optimisme absolue, n'avait rien remarquer et continuait à vivre comme si de rien n'était. Pourtant, elle ne voyait vraiment rien de "problématique"... Sauf peut-être sa soeur? Elle n'avait commencé à agir comme ça que peu après son dixseptième anniversaire, donc cela faisait a peu prés quatre mois qu'elle agissait bizarrement. ... Elle n'avait pas pu rien remarquer dans ces quatres mois, quand même. Donc, ce n'était pas ça. Mais cela devait concerné sa soeur, puisque son père lui avait conseillé de ne plus s'approcher d'elle. Cependant, comment pourrait-elle faire ça à sa soeur? Elles possèdent le même sang, alors c'était impossible.

Je suis désolée.

... Euh? En quoi était-elle désolée? Ce n'était pas sa faute si elle était malade! Et de toute façon, ce n'était pas une corvée pour elle. Au contraire, grâce à ça elle avait une excuse pour passer plus du temps avec elle.

E-euuuhm... Ne t'excuse pas! Ce n'est pas ta faute! Je t'assure...

Hey, hey, Aoi!

Papa n'était pas là pendant deux jours, alors Momo voulait profiter de cette absence pour essayer de lier des liens avec sa sœur, dont les souvenirs partagés avec elle sont presque inexistant. Maman dormait alors ce n'était pas un problème non plus. Alors elle avait toqué à la porte pour que Aoi et elle parlent un peu. C'était presque si Momo ne connaissait pas son prénom! Et pour elle, les liens familiaux étaient assez important—si ce n'était primordial. Sa sœur aînée ouvrit la porte, un air colérique et vide sur son visage. À première vue, on dirait qu'elle n'avait pas dormi depuis des semaines, et qu'elle brûlait de haine envers elle. Un peu choquée, la plus jeune tenta d'éviter le regard de l'autre.

H—Hum... Papa est pas là aujourd'hui... Alors je me disais... Peut-être qu'on pourrait jo—
— Menteuse.

Uh? Momo regarda sa sœur, la tête penchée avec un air confus. Pourquoi mentirait-elle...? Pourquoi est-ce qu'elle ferait une telle chose à sa sœur...? Est-ce qu'elle pensait qu'elle mentait à cause de sa maladie? Peut-être qu'elle devait la rassurer avant de proposer ça, alors...   Ce qui n'avait pas l'air d'être facile, à première vue.

E—Ehm... Tu sais, je suis ta sœur alors—j'aimerai qu'on passe du temps ensemble...
— Sale menteuse! Je sais que tu veux me tuer!

La voix élevée surpris tellement la plus jeune qu'elle fit un pas en arrière. Pourquoi pensait-elle une telle chose...? Jamais elle ne pourrait penser, ne serait-ce qu'une seule seconde, à tuer sa sœur sur un coup de tête! Les yeux brillant et la voix craquante, elle fit ce qu'elle pue pour essayer de calmer sa sœur. Peut-être qu'essayer de sympathiser avec elle avait été une mauvaise idée... Au moins, elle aurait compris la leçon.

TOUT LE MONDE ICI VEUT ME TUER, JE LE SAIS! ALORS FOUTEZ MOI LA PAIX BORDEL DE MERDE, J'AI RIEN FAIT!
— A–Aoi... S'il te plait...

Elle avança d'un pas, et par réflexe, la paranoïaque sorti un couteau de cuisine qu'elle avait volé il y a quelques jours. Ses mains tremblaient, mais elle ne semblait pas être capable d'hésiter à la tuer. Elle avança d'un tout petit pas, ce qui déclencha le réflexe de foncer vers sa cible. Sous le choc, elle ne pût s'empêcher de crier et d'appeler son frère, qui, lui, jouait dans le jardin juste à côté. Quelques larmes coulèrent sur ses joues, et par un quelconque miracle, son frère déboula en furie dans la chambre, avant de mettre sa sœur à terre.

Hé pauvre conne, tu vois pas que c'est ta sœur? Abrutie de malade.

 

Il lui prit le couteau des mains alors que la plus âgée, prise d'une crise de folie, se mît à rire comme pas possible. Un air dégoûté sur le visage, le garçon la laissa rire comme une tarée, et quitta pièce avec Momo, le couteau dans la main. Il prit soin de l'enfermer à clef. La benjamine, complètement abasourdie par l'acte héroïque qu'il venait de faire, ne dit plus un mot, se contentant de regarder son grand frère, bouche née.

Et toi, abrutie, qu'est-ce que tu foutais avec elle? Papa avait dit qu'on avait pas le droit de lui causer, à c'te cinglée.

Elle ne répondit qu'en pleurant toute les larmes de son corps en le câlinant, pour le remercier.


Toujours les même cris. Momo avait du mal à dormir. Sa soeur criait en agonie, alors qu'elle ne vivait probablement encore que ses hallucinations. Elle se sentait coupable de ne rien pouvoir faire mais ne voulait plus trop s'approcher d'elle, après qu'elle ait essayer de la tuer. Du coup, elle était assez partagé sur ce qu'elle devait penser d'elle. Elle devait probablement être une personne très gentille, si on retire le fait qu'elle soit très malade. Malheureusement, la benjamine possédait très peu de souvenir d'elle avant sa maladie, étant plus jeune de presque une dizaine d'année. Pas de souvenir clair en tout cas. C'était pour ça qu'elle voulait s'en faire maintenant, avant que sa maladie s'aggrave encore plus.

Les cris se firent de plus en plus audible, et au bout de quelques dizaines de minutes, elle entendit un coup de couteau et un rire encore pire que d'habitude, mais bien plus souffrant, se fit entendre. Par reflexe, elle se dirigea en courant dans la chambre de sa soeur, où elle la vit se plantant plusieurs coups de couteaux dans le couteau. Le sang éclatait vraiment partout, et la plus jeune avait même du sang sur son visage. Un cri aigu et sourd résonna dans toute la maison, ce qui ramena toute la famille, arrivant juste à temps pour entendre ces derniers mots.

vo--- f-u--... c'-s- vo--- fa-ut-...

... Et elle ria jusqu'à son dernier souffle.

Peu après ça, Momo perdit connaissance, ne supportant vraiment pas la vue du sang, et les parents appelèrent une ambulance, le frère regardant silencieusement le cadavre de sa soeur.

Momo, Aoiji. On a décidé d'adopté une petite fille. Elle s'appelera Atsue.

... Hein? Les deux enfants semblaient vraiment confus. Pourquoi adopter? Pour remplacer Aoi? ... Ils n'osaient quand même pas remplacer leur fille biologique par une inconnue, non? Alors pourquoi? Peut-être voulaient-ils juste rendre service à un orphelin... Cela dit, cela semblait quelque peu étrange.

Pourquoi?

Elle pencha la tête en signe de confusion. Son père la regarda avec un air menaçant, auquel elle répondu avec son même air perdu. Bien qu'elle ait onze ans maintenant, cela lui semblait un peu compliqué de comprendre correctement les gens. Et puis, pourquoi n'aurait-elle pas le droit de savoir après tout? Il était normal qu'à son âge, on se pose des questions... non? Son frère hocha la tête en signe d'approbation. Lui aussi était curieux. Sa mère avait encore l'âge de pouvoir faire des enfants. Et malgré sa maladie, elle avait tout de même réussi à faire Aoi,  Momo et Aoiji... Et d'après Aoiji, elle était déjà malade avant la naissance de la benjamine—future cadette.

Parce que, c'est tout.

... Qu'est-ce que c'était étrange.

Uwaaa... Atsue, tu es vraiment intelligente! Je me demande comment tu fais...

Momo regardait sa petite soeur avec envie. Comment pouvait-elle être aussi intelligente à seulement neuf ans? Même elle, qui avait douze ans, ne savait pas autant de chose qu'elle. Tout le monde l'applaudissait, était content d'elle. Elle reçevait beaucoup de cadeaux. Son frère aussi, beaucoup de gens le récompensait. Parce qu'il était doué au foot. Alors certes, il n'était pas aussi intelligent que la benjamine, mais il allait pouvoir rapporter beaucoup de sous à la famille. Ainsi en était pour Atsue aussi. Mais Momo, elle, n'avait aucun talent particulier. Elle avait de bonnes notes, mais n'était pas un génie. Elle ne faisait pas énormément d'activés extra-scolaire, et elle n'était pas vraiment àdroite. Alors, elle, personne ne disait grand chose d'elle. Ils préfèrent applaudire les futurs grands de leur matière. Elle, elle n'était rien.

Mais elle voulait que quelqu'un l'apprécie, elle voulait, elle aussi, faire rire et rendre sa famille heureuse. Mais vu qu'elle n'avait aucun talent, elle ne pouvait pas.

Pourquoi c'était tombé sur elle? Elle devait faire quelque chose, ou bientôt, elle n'existera plus. Et elle ne voulait pas être invisible, ça serait bien trop douloureux Elle ne voulait pas devenir un fardeau pour ses parents.

Maman, maman, aujourd'hui, j'ai vu une vache manger un humain, tout cru!

Elle s'exclama, les yeux remplis d'espoir et rigolant. Sa mère aussi, se mit à rire en entendant une telle stupidité. Bien sûr, c'était impossible, et jamais elle n'aurait pu voir un tel phénomène. Elle mentait, juste pour ne pas que sa mère l'ignore. Parce que si elle lui parlait encore, c'était simplement parce qu'elle s'occupait d'elle—et encore, la benjamine s'occupait d'elle maintenant. C'était presque si elle voulait lui voler sa place de préférée. Elle était tellement, tellement jalouse. Elle voulait se débarasser d'elle, mais en même, si elle le disait, sa mère la détesterait. Normalement, jamais elle penserait du mal de quelqu'un mais...—Momo detestait les Mary-Sue. En plus, elle ne lui faisait pas confiance. Elle n'avait pas l'air gentille, envers elle.

Et le vieux SDF, il s'est mit à voler et à jeter un camion sur un voleur, comme Superman!

S'il vous plait, faites que je ne disparaisse pas... Je veux rester avec maman... Je ne veux pas que Atsue me remplace...

Papa, aujourd'hui, le lézard de la classe à parler à la professeure, et lui à dit que ses cours étaient nul!

Aucune réponse. Il l'ignorait. Pourquoi? Peut-être n'avait-il pas bien entendu. Il regardait la télé en même temps, alors il n'avait peut-être compris qu'à moitié.

Papa?

Aucune réponse.  Il l'ignorait vraiment. Pourquoi ne voulait-il pas faire comme d'habitude? Il devait rire, et dire "C'est bien, mon coeur", avec un air légèrement menteur. Mais il continuait à regarder son feuillton. Que devait-elle faire, maintenant? Eteindre la télé? Ou carrément la casser? Lui voler la télécommande et mettre son dessin-animé? ... Que doit-elle faire? Que doit-elle faire, cette fois-ci?! Pourquoi est-ce qu'il voulait la faire pleurer? Il savait très bien que Momo était fragile émotionellement. Il ne devait pas la rendre triste... Et l'ignorer était quelque chose qui la rendait triste. Tout d'abord, elle le secoua un peu. Après, elle se mit devant la télé. Quelques minutes après, elle l'éteignit. Pourtant, il ne bougeait pas. Malgré que la télé soit éteinte, il continuait de regarder un écran noir, ignorant tout simplement sa fille. Ses yeux commencèrent à briller, les larmes venant progressivement aux yeux.

... P-Papa... M-Maman... Elle ne veut plus bouger... Et elle est toute froide... Elle ne veut plus me parler...

Et c'était vrai. Sauf qu'elle n'était pas morte, evidemment. Ce n'était qu'une métaphore, pour convaincre le père de s'interessait à elle. Après tout, sa mère était une des seules choses qui comptait pour lui, alors autant attaquer là dessus.

Toujours en ignorant sa fille, il couru en courant dans sa chambre, croyant partiellement ce qu'elle disait.

Et quand il revint, il était très en colère, car sa mère était vivante. Alors il déboula en furie pour coller une claque à sa fille, et l'envoyer de force dans sa chambre.

M-mais c'est vrai!

Maintenant, elle pleurait toute les larmes de son corps. Mais elle était contente, parce qu'elle avait attiré l'attention de son père. Alors, elle allait recommencer.



Elle recommença. Encore et toujours. Pendant un certain temps, ça marchait mais, au bout d'une dizaine de fois, il recommença à l'ignorer.



Et au bout d'un temps, elle en eue marre. Marre qu'une pourrie gâtée et soit-disante génie lui vole sa place. Alors elle s'enferma, et se trouva des passions où elle n'avait plus besoin de personne.

Elle lut. Elle lut beaucoup. Elle lut tellement qu'elle aussi, voulait écrire. Mais, ce qu'elle faisait par dessus tout, c'était jouer aux jeux vidéos et dormir. Elle dormit tellement qu'à un certain point, elle réussit à s'endormir debout. Elle devint d'une nature assoupie. Elle devint timide. Mais elle devint heureuse. Elle n'avait pratiquement plus de contact avec sa famille. Tout ce qu'elle faisait était parler avec des gens sur internet, pour compenser. Elle était heureuse. Elle fut contrainte de sortir, de temps à autre, mais elle resta enfermée la plupart du temps.

❝ Les cadets... Ils ne savent pas où se mettre. Ils peuvent faire de très bon politiciens. Ou bien, ils deviennent des ratés. ❞