Ce qu'il y a de bien a Okinawa, c'est que, même en au début de l'hiver, les températures restent encore vraiment convenables. Du coup, j'en profite pour me balader, souvent sur la plage. Ça me permet de me dégourdir les jambes, et d'échapper à de longues heures d'études. J'avançais à grand pas, jusqu'à atteindre la plage, et sentir l'air marin fouetter mon visage. Je comprends pourquoi Tsunami aime cet endroit. C'est si calme, si tranquille, si … Tiens, il y a quelqu'un là bas !
Plus loin, allongée dans le sable, une silhouette qui ne semble pas inconnue. Je me mets à marcher dans sa direction, et plus je m'approche, puis j'en suis convaincue. J'arrive vers lui en courant. Il n'a même pas levé la tête. Il dort, peut être ? Non, il tient au dessus de lui un petit porte-clés bleu, un ours il me semble. Pourtant, il ne le regarde pas, il ferme les yeux, un sourire beat et horriblement stupide sur le visage. Je suis prise d'un doute.
Je connaissais bien sur les nombreuses rumeurs sur les penchant de Tsunami pour la boisson, mais j'avais eu la chance, jusque là, d'échapper à cette vision si … ridicule. Il ouvrit soudain les yeux, et, me voyant penché sur lui, il lança :

« Hééééé, Toukoooo ! »

Son haleine chargée d'alcool me frappa avec force, me forçant à froncer le nez. Ajoutez à cela sa voix pâteuse, il ne faisait aucun doute qu'il c'était envoyé plusieurs verres d'affilés. Mon expression se fit choquée et contrarier, ce qui produisit un curieux mélange, alors que je lâchais un "Tsunami !" réprobateur. La première question qui me vient à l'esprit fut : Comment le faire dessaouler rapidement ? Puis, une autre arriva jusqu'à moi: Pourquoi ?
Je commençais par l'aider à s'asseoir, ne sachant pas trop quoi faire. Devais-je lui mettre une bonne claque, l'assommer avec un gourdin pour être sur qu'il ne ferait pas de bêtise, ou le jeter dans l'océan, pour qu'il aille se shooter avec les poissons ? Toutes ces solutions me paraissaient bonnes à vrai dire. Dans tout les cas, je ne pouvais pas juste le laisser comme ça, à divaguer. Et puis, si j'étais là lors de son réveil, je pourrais l'enguirlander en pleine gueule de bois. Cette idée me ravit un court instant, avant de revenir à la réalité. Je finis par lui demander, doutant quand même du sérieux de sa réponse :

"T'as encore but comme un trou, pas vrai ? Je vais te ramener chez toi, t'habites où ?"

Je crois que c'est à ce moment là que je me suis rendu compte que je ne connaissais absolument pas son adresse … Faut dire qu'il vivait pratiquement sur la plage, mais tout de même ! J'étais mal barré si il ne se souvenait plus … Ou qu'il me répondrait "dans le château au pied de l'arc-en-ciel avec des lutins violets à poix jaune", entre autre …

Il grimace, il détourne les yeux. Pourquoi ? Est-ce le fait que je lui crie dessus ou ma question qui le perturbe à ce point ? Oh et puis, on s'en fiche ! Il est bourré, en quoi peut-il avoir des réactions normales. J'attends quand même sa réponse, qu'il finit par me donné :

« J'sais pas ...

Son visage se part d'un grand sourire nerveux et totalement ridicule tandis qu'il me colle sous le nez son porte-clefs en forme d'ours bleu.

Demande à l'ours ! »

… Mais qu'il est con ! Et il est fier de lui en plus. L'envie de le jeter à l'eau devient de plus en plus attirante, mais … je sais pas, il y a quelque chose. Le fait qu'il évite mon regard, alors que jusqu'à présent il ne l'avait jamais fait, sa réponse, et puis la tête qu'il tire malgré l'alcool, alors qu'habituellement, une fois bourré, c'est le mec le plus heureux du monde. Il se passe quelque chose de déprimant. Et ça, c'est nul.
Je me mets à genoux, à coté de lui, mon visage à la même hauteur que le siens, le fixant droit dans les yeux. La colère et l'indignation avait fait place à la détermination et la curiosité. Je me penche un peu en avant.

"Jousuke, qu'est ce qui se passe ?"

Il ne sourit plus. Il réfléchit. Je ne sais pas comment je dois le prendre. Essaye-t-il d'inventer un mensonge ? De chercher comment éviter la question ? Ou même de savoir s'il me fait assez confiance pour me révéler ce qui le tracasse ? Ou bien le problème est-il assez grave pour qu'il cherche les mots pour me l'annoncer ?
Il finit finalement par revenir dans le présent, prenant un air de chien battu qui le rend affreusement mignon … à quoi je pense moi ! Bref, il prend un petit air désolé, avant de se lancer :

« J'ai toujours voulu avoir un chien ... Maintenant que j'suis dehors j'vais pou-...

De quoi il parle ? Dehors ? Mais, est-ce que ça veut dire que … Silence. Son visage change, la détresse envahit ses yeux et il me dit, suppliant :

Non ! J'veux pas me prostituer Touko ! J'veux paaaaas ! »

… Quoi ?! Quel rapport ? Et puis son expression suppliante, c'est tellement … J'en peux plus, je craque. Malgré tout le sérieux de la conversation, je ne peux tout simplement pas résister : j'éclate de rire. Un rire franc, contrastant avec la tension des dernières minutes. J'avais faillit oublier qu'il était bourré, j'aurai dut m'y attendre pourtant, à des phrases stupides, mais je dois dire que celle là m'a franchement surprise.
J'arrive finalement à m'arrêter, pour le regarder en face, un léger sourire flottant encore sur mon visage.

"C'est quoi cette drôle d'idée ? Pourquoi faudrait-il que tu te prostitues ? "

Un grand sourire vient se plaquer sur mon visage, alors que je lance, taquine :

" De toute façon, j'suis pas sur que quelqu'un voudrais de toi "

Et soudain, sa première phrase me revient, et le sérieux reprend le dessus. "Maintenant que je suis dehors", et cette histoire de prostitution, ce pourrait-il que …

" Jousuke … Tu es à la rue ?"

Un petit sourire pervers sur le visage suite à ma blague, il me lance, ses yeux dans les miens :

« Tu voudrais pas de moi, toi ? »

Je rougis légèrement à cette pensée, heureusement que la conversation change rapidement, sinon ça aurait donné une suite sans doute … étrange.
Et puis j'ai posé la question. Celle qui lui a fait perdre son sourire. Celle qui lui a fait détourner le regard. Cela valait toutes les réponses du monde. Son visage est si triste … on dirait qu'il pleur. Aucunes larmes sur ses joues, mais … Et puis, il évite mon regard, fixant un point invisible. Mon cœur se serre de le voir comme ça. Il ferme les yeux, fuyant la réalité. Et, enfin, il me répond, même si c'était inutile.

« Surprise .. ? »

Une boule c'est formé dans ma gorge, alors que je cherche quoi répondre. J'aimerai tellement dire quelque chose de réconfortant, quelque chose qui le fasse sourire. Mais les seuls mots qui s'échappent de mes lèvres ne sont qu'un léger "oh … Jousuke …", à peine murmurés. Je cherche un moyen de l'aider. Plusieurs solution s'offre à moi mais … Aucune ne m'a l'air bien. Et puis, d'un coup, cette idée. Sur le coup, elle me paraissait normal, même excellente. Et logique. Tellement logique. Je n'ai même pas réfléchit plus longtemps. Je lui ait pris la main, pour attirer son regard, les yeux pétillants d'espérance et un léger sourire de nouveau sur mon visage.

" Et si tu venais chez moi ?"

« Tu vois que tu veux bien de moi ! »

Il se mit à me sourire sans bouger … Je crois qu'il n'a pas totalement compris de quoi je voulais parler. Soudain son cerveau semble se remettre en place, il comprend enfin de quoi je parle :

« ... Attends, tu m'invites à vivre chez toi ? Tu me sauve de la prostitution et de la plantation illégale de cannabis ?! Oooh merci Touko-Chaaaan ! J'te dois la reconnaissance éternelle !»

Son sourire s'agrandit pour devenir encore plus idiot. C'est comme ça que je le préfère, plutôt qu'avec sa tête de chien battu. Il me prit la main, semblant faire un effort de compréhension malgré son esprit ralentit par l'alcool. Je le laisse faire, c'est pas si désagréable après tout. Et puis d'un coup, sans prévenir, il me tire vers lui. Déjà à genoux, je tombe contre lui, et il en profite pour me serrer dans ses bras. Serait-il à ce point en manque d'affection ? Je sais pas trop pourquoi, je lui rends son câlin, en profitant également.
Et puis il rompt le contact, me regardant d'un drôle d'air, alors que je m'assois normalement juste à coté de lui.

« Une minute ! Si j'viens vivre chez toi ... ça veut dire que ... Oooh yeaah ! J'suis riche ! J'peux avoir un poney ?

Il me regarde d'un air suppliant, mais je suis trop étonné pour lui répondre … C'est quoi le rapport ? Devant mon air un peu ahuri, et ne me laissant pas le temps de répondre, il enchaine directement.

Baaah quoi ! Faut sauver les poneys de l'abattoir mec ! Se sont nos frères de l'océan ! ... Enfin, j'sais pas, ça sait nager un poney ? »

… C'est quoi ces réflexion ?! C'est sur, l'alcool à repris le dessus. Je soupir. Il gémit, trop réfléchir à du le fatiguer … J'essaye de trouver quoi lui répondre pour l'emmener au plus vite avant qu'il ne dise trop de conneries et commence à s'endormir, car je sais que je ne pourrais pas du tout le porter, ni le laisser seul ici. Il me sert une nouvelle fois contre lui, en continuant à parler.

« Oh et j'veux des rollers avec mon poneys aussi .. ! »

… C'est triste mais je vais devoir briser ses espoir tout de suite, de peur qu'il se rappel de cette soirée et qu'il me ressorte ça plus tard.

" Jousuke, tu n'espères quand même pas que je vais mettre un poney dans mon appartement j'espère ? "

Je lui souris, et me détache de lui. Il est temps de rentrer. Les discutions sérieuse attendront demain je suppose … Je me relève, enlève le sable de mon pantalon, puis je saisis sa main pour le tirer et le remettre sur ses jambes.

" Allez viens, on rentre "

Je me mets contre lui, le soutenant un peu, et en profitant pour passer ma main dans la sienne.

" Au faite Jousuke …"

Je souris en le regardant.

" Ca sais nager, un poney "

« Comment ça un appartement ? Je pensais que tu étais riche ! »

Je crois que je viens de le choqué. Mais il s'attendait à quoi aussi ? A un manoir à quatre étage ? Pour moi toute seule ? A quoi cela aurait-il pus me servir ? (ça fais beaucoup de question rhétorique tout ça xD) Au moins comme ça, je n'ai pas besoin de me coltiner cinq bonnes pour nettoyer, et trois gorilles pour surveiller toutes les entrées. Un gardien d'immeuble et un aspirateur me suffisent amplement. Bon, et la femme de ménage qui passe une fois par semaine aide un peu aussi.
Après, le terme « appartement » est très large. Je suppose qu'il en a une vision très étroite, basé sur une image de petite pièce de quinze mètres carrés à tout casser, avec des murs en papier et un chauffage qui ne fonctionne qu'en été. Alors que le miens … Disons qu'une maison de taille modeste ne serait pas plus grande, et que l'immeuble dans lequel j'étais n'étais pas ouvert à tous.

Il me fixe, l'esprit encore plus ailleurs que d'habitude, marchant au ralentit. Il se rend enfin compte qu'il est debout, et tente dans un geste vain de se rasseoir. Inutile, car je le tiens fermement, et que je ne compte pas le laisser s'endormir ici, et ce n'es pas sa force d'ivrogne qui va m'arrêter. Je lui lance quand même ma superbe remarque pour l'occuper un peu, ce à quoi il répond :

« Aaah bah tu vois ! Double raison ! »

Il retrouve son sourire totalement idiot que je vais sans doute être obligé de supporter toute la soirée jusqu'à ce qu'il s'endorme dans la chambre d'ami. Du moins, si j'arrive à le traîner jusque là, parce que ses tentatives pour s'asseoir commencent sérieusement à m'énerver. C'est lors d'une énième fois où je le maintient sur ses pieds qu'il semble avoir un sursaut d'intelligence et me regarde d'un air exagérément inquiet :

« Naaan ! Pas ça meerde ! Ma planche, elle est où ma planche ?! Noon ! Elle est chez moi ! Faut qu'on aille la chercher Toukoooo ! Aaah mais nan , j'peux plus rentrer chez moi maintenant ! Qu'est-ce que j'vais faire, qu'est-ce que j'vais faire, .. ?!

Et puis d'un coup, une lueur d'espoir, qui ne me dit rien qui vaille.

... Toi ! Touko, toi tu peux aller la chercher, fais le par amour pour l'océan Toukooo ! »

Je soupire. Il est vraiment pas possible. Jusqu'où sa connerie peut elle aller ? Je suis même pas sur qu'elle ait une limite. Bref, ne sachant absolument pas où il habite, ni comment m'y prendre pour réclamer sa planche alors qu'il vient de se faire jeter dehors, je contourne.

« On est presque arrivé, et puis je suis pas sur que ta mère soit hyper sympathique après s'être fait dérangée si tard. On verra demain, d'accord ? »

Je sais pertinemment que demain il aura oublié. Mais bon, il m'en reparlera forcément. Il va falloir que je réfléchisse comment négocier ça.
Il n'empêche que sur notre proche arrivé, je n'avais pas mentit. Les premières lumières étaient déjà visibles.
Ouff.

« T'es méchante Touko ... »

Il regarde dans la direction opposée, mais rien qu'à sa voix, je sais qu'il boude. Désespérant. L'alcool, ça ne le réussit vraiment pas le pauvre. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir le consoler, parce que je n'aime pas le voir me faire la tête … Même dans cet état là. C'est bizarre, parce que d'habitude, je me fichais pas mal de la façon dont les gens me voyaient, pourvut qu'ils fassent ce que je leur dise. Mais avec lui … J'étais même prête à m'excuser. Je n'en eus pas le temps, car il se retourna de nouveau vers moi avec son expression bizarre.

« Mmmh d'accord on va directement chez toi ! J'veux bien mais alors ... »

Il se pencha vers moi, rapprochant son visage du mien et posant ses bras sur mes épaules. Je rougis légèrement, sentant son souffle contre ma peau alors que mes yeux se perdaient dans son regard sombre. Le monde sembla se réduire d'un coup à nos deux personnes, tandis qu'il essayait tant bien que mal de prendre un air sérieux qui n'allait pas du tout avec son grand sourire. Un sourire qui se transforma en une demande joyeuse :

« Mais avant, je veux mon bisous ! ~♥ »

Mon cœur fit un bond inattendu, tandis que le rouge teinté mes joues. Il aurait été simple de refuser. Il suffisait juste de froncer les sourcils, de le sermonner un coup, voir même de lui mettre la tête dans le sable si besoin. Même un coup de "The Tower" s'il venait à insister. Mais … était-ce vraiment ce dont j'avais envie ? La douce chaleur dans ma poitrine semblait me pousser à autre chose, et la pensée d'accepter sa demande me traversa l'esprit.
Après tout, était-ce vraiment insensé ? Même s'il était complètement bourré et que … Non, justement, parce qu'il était complètement bourré, il risquait de ne pas s'en souvenir, ou très vaguement, et je pourrais toujours nier sur un délire d'ivrogne …
Finalement, cette pensée prit toute la place. Ça n'avait pas pris longtemps, à peine quelques secondes de silence, et un froncement de sourcils, qui laissèrent la place à un sourire doux. Je me rapprochais de lui, murmurant doucement à son oreille un léger "Il suffisait de demander …", et je joignis mes lèvres aux siennes. Mon cœur fit écho au sentiment qui m'envahit tandis que je fermais les yeux sur ce premier baiser.
Il était doux, sentait la mer et les promesses que j'espérais vraies, seulement gênées par un arrière gout d'alcool. Il était un avenir possible, mais surtout un secret. Oui, tout dépendrai de demain, tout dépendrai de ce qui allait suivre, du choix que je ferai. Se taire, faire comme si tout était faux, et garder pour moi ce moment merveilleux, ou le partager. Mais là, tout de suite, je ne voulais pas y penser.
J'étais bien, c'est le plus important.

Touko m'embrassait.
Touko m'embrassait ?
... Attendez, quoi ?!

Donc, j'ai un truc humide collé sur les lèvres ou alors j'rêve pas. C'est vraiment la p'tite Zaizen qui est entrain de ... Mais pourquoi ? Pourquoi elle fait ça ? ... Wwwooah, mal de tête, arrête de réfléchir, arrête.
Non, non, je rêvais pas, c'était bel et bien ce que la jeune fille était entrain de faire ça. Et c'est ... Zarb'. Bizarre mais pas désagréable. Humide aussi, très.
Comment ça j'suis pas poétique ? Maaan, c'est pas comme si c'était ma première fois ou même que c'était un truc super passionnel, hein. Nan, c'était simple et sobre. Un p'tit peu comme elle nan ? C'est mignon en tout cas.

J'me demande bien c'qui se passe dans sa tête parce que moi, là, je suis ... Déboussolé ? Ouais, c'est ça, complètement paumé et à la fois étrangement bien.

...  Nan, j'déconne. En fait là j'suis surtout en mode " BUT WHAAAAAAAAAAAT ?! Okay, c'est quoi se bordel ? Naan, Otomura va croire qu'j'le tromp-..! Ah non, c'est vrai, on est plus ensemble ...  " avec encore ce putain d'ours bleu qui semble être siii bien dans ma tête.

« Mais Touko ... J'ai continué doucement , - après avoir récupéré un certain écarts petit mais présent -, en indiquant ma joue qui avait pris un teint légèrement plus rosée que d'habitude. Alcool ou gène ? J'voulais juste que tu me fasses la bise moi. »

... Et Silence ! J'dis un truc de travers ?

J'me gratte le bas du crâne en souriant naïvement. P't'être que si je reste comme ça elle ne m'attaquera pas ? Hein, mais de quoi j'parle moi ! C'est Touko, c'pas comme si elle savait me balancer des éclaires à la gu-... Oh, wait.

« Touko ! J'ai agrippé son bras , - tout sourire - , la tirant dans une direction totalement aléatoire. On rentre chez toi ? J'ai maaaaaaaaal de tête ! »

J'espère qu'elle va pas m'faire la tête. J'aime pas quand Touko elle me fait la tête ... Mmnh.

Ça n'a pas duré très longtemps, malheureusement. Il c'est légèrement écarté, affichant sa tête d'ahuri. Bah quoi ? C'est si étonnant ?

« Mais Touko ...

Il a désigné sa joue du doigt … merde !

J'voulais juste que tu me fasses la bise moi. »

Silence … Abruti ! Baka ! Et il sourit en plus ! Avec un petit sourire naïf ! Tu vas voir toi ! Tu va le sentir passer quand …

« Touko !

Il m'a agrippé le bras, me sortant de mes idées meurtrières. Pas drôle, juste au moment où j'imaginais une torture à base de méduse ! Une idée juste délectable, situer entre mon envie de le noyer ou de l'envoyer en pâture aux requins. Une belle mort, non ? Au milieux de l'océan, là ou personne ne vous entend et …
Il m'a attrapé le bras, avec un grand sourire, et m'a tiré en avant.

On rentre chez toi ? J'ai maaaaaaaaal de tête ! »

Et en plus il le prend comme ça ! Il va voir, l'espèce de mollusque dégénéré !

Tsunami ?

Je lui ai sourit, du moins le genre de sourire très crispé qui fait peur. Et puis BAMMM ! Un coup propre, net, en plein sur le sommet du crâne. Oui, même moi et ma petite taille, on y arrive ! Le coup l'a fait lâché ma bras, et j'en profite pour repartir le plus naturellement du monde vers mon chez moi

Maintenant, t'as une bonne raison d'avoir mal à tête ! Aller, ramènes toi.

Sans même chercher à savoir s'il me suivait (ses gémissements suffisaient en faite), je me suis dirigeais vers mon immeuble, l'attendant devant la porte. Il ne me semble pas avoir dit un mot de la soiré, à part « toi, tu dors là. » en désignant le canapé. M'enfin, à partir de maintenant, il allait falloir compter avec lui de toute façon, alors autant m'y habituer.
Pourquoi j'ai la même impression que si j'avais récupérer un chien errant chez moi ?